En attendant la publication du décret convoquant le corps électoral pour les joutes du 04 février, annoncées par la CENI, les partis politiques se préparent. Selon Faya François Bourouno, responsable de la communication du PEDN, rencontré ce jeudi, 26 octobre 2017, l’heure est aux consultations à la base.
« Actuellement, on est entrain de travailler avec nos organes à la base : les fédérations, les inspections politiques, les sections et les sous sections dans le but de gagner le maximum de conseillers communaux dans le pays. Nous couvrons tout le pays en termes de structures et comptons couvrir tout le pays en termes de listes de candidature. Il y a des circonscriptions dans lesquelles les candidats sont déjà identifiés, les travaux de précampagne ont démarré. Il y a aussi des circonscriptions où le choix des candidats est entrain de s’opérer. D’autres dispositions sont entrain d’être prises au niveau national. C’est pour vous dire que nous sommes dans la dynamique de la date du 04 février. Et, la dimension nationale a été notre premier critère mis sur la table », dit-il.
S’agissant des alliances entre parti politique, Faya François Bourouno a d’abord rappelé l’enjeu des élections locales pour un parti politique. « Il ne faut pas oublier que c’est une élection à deux étapes. La première élection consiste à élire les conseillers communaux et la seconde à élire le maire et les membres du bureau du conseil communal. Ça veut dire qu’il faut analyser la pertinence du niveau d’alliance. Est-il pertinent d’aller avec une alliance dès le premier tour ou attendre le second tour pour nouer les alliances pour la constitution du bureau des conseillers communaux ? C’est un calcul qui n’est pas simple ; mais, nous sommes entrain d’examiner tous les paramètres », a-t-il dit.
Mais, le PEDN écarte déjà toute alliance avec le parti au pouvoir. « Dans le schéma actuel, il est hors de question que le PEDN signe une alliance avec le RPG Arc-en-ciel. Ce n’est même pas imaginable. Nous sommes opposés au parti au pouvoir ; donc, on ne peut pas aller avec eux. Même les partis qui sont alliés au RPG, sur le terrain, on ne peut pas nouer une alliance parce que ça devient toujours une interconnexion. Il faut que cette démarcation politique soit clarifiée », a-t-il insisté.
Cependant, François Bourouno estime que le PEDN peut bien aller avec d’autres partis comme l’UFDG dans certaines circonscriptions. « En termes de logique politique, ça peut être possible avec l’UFDG parce que c’est un parti de l’opposition ; bien que sur quelques considérations, nous n’avons pas les mêmes objectifs et les mêmes façons de voir les moyens à utiliser pour atteindre nos objectifs communs ».
Revenant sur la date du 04 février, proposée par la CENI, le responsable de la communication du PEDN trouve prétentieux de dire qu’elle n’est pas tenable. « Nous sommes un parti de l’espoir par rapport aux engagements auxquels on souscrit. A partir du moment où on a participé à l’atelier de planification, nous disons que nous sommes dans l’esprit du 04 février », a-t-il précisé.
Interrogé sur l’absence prolongée de son leader, Lansana Kouyaté de la Guinée, Bourouno a parlé de stratégie interne. « C’est le bureau exécutif du parti qui n’a pas encore pris la décision pour que le président Lansana Kouyaté soit au pays. Donc, c’est une stratégie interne », a-t-il rassuré.
Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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