Sy Savané contre Aboubacar Soumah à la Gendarmerie : ce que chacun a confié à leur sortie

Fraîchement élu secrétaire général du SLECG lors d’un congrès non reconnu par les autorités guinéennes qui le craigne après la grève du 13 novembre dernier, le syndicaliste Aboubacar Soumah s’est présenté pour la troisième fois en l’espace de quatre jours ce lundi 29 janvier 2018 à la gendarmerie de Dixinn.

Il est poursuivi par son prédécesseur secrétaire général du SLECG, Dr Souleymane Sy Savané, qui lui reproche une effraction de la porte d’un bureau du SLEEG et le vol des cartes de membres de leur syndicat. Les deux hommes ont été entendus séparément ce lundi par les officiers de police judiciaire, avant leur confrontation annoncée demain, mardi 30 janvier 2018. Au sortir de ces auditions, les protagonistes se sont exprimés au micro d’un reporter de Guineematin.com qui était sur les lieux.

C’est avec un air quelque peu réservé que Dr Souleymane Sy Savané, ancien secrétaire général du SLECG, s’est exprimé juste après sa première audition à la gendarmerie : « Lorsque vous déposez une plainte, il faut que la plainte passe devant la sécurité qui va lire le contenu. Sur ce plan la gendarmerie est là, ils m’ont demandé de venir je suis venu. Mais ce qui s’est réellement passé, il est très tôt de le dire. Et le motif de la plainte je vous le dirai demain » a-t-il lancé à la presse avant de monter dans son véhicule.

Le motif de la plainte justement, Aboubacar Soumah lui, a tenu à le livrer à la presse : « Nous sommes là aujourd’hui pour répondre à la convocation suite à une plainte qui a été déposée par le camarade ancien secrétaire général du SLECG, camarade Souleymane Sy Savané. Convocation dont le motif a été, effraction du secrétariat du SLECG par nous-mêmes et vol des cartes de membres de l’organisation. Donc nous avons répondu à cette convocation, avec l’appui de notre avocat Maître Salifou Béavogui » a-t-il dit, précisant avoir déposé les « documents juridiques régissant le fonctionnement de notre organisation syndicale. C’est ce qui a été fait, nous avons laissé les documents à leur niveau, ils vont les étudier jusqu’à demain à partir de 13 heures, nous seront là pour que les deux camps soient confrontés c’est-à-dire notre camp et celui de Sy Savané ».

Mais déjà, le nouveau secrétaire général du SLEEG et meneur de la grève des enseignants de novembre-décembre dernier, estime qu’il s’agit là d’un dossier vide : « Moi, je crois que c’est un dossier vide, inventé de toute pièce, pour salir et saper notre mouvement tout simplement parce qu’ils n’ont plus d’arguments. Ils ne sont pas avec la base, ils l’ont dit. Alors la base a démontré encore une fois de plus, qu’elle n’est pas avec eux, mais elle est avec la nouvelle équipe qui vient d’être mise en place. On vient de tenir le congrès, on a mis en place un nouveau bureau exécutif national du SLECG, et c’est ce bureau-là qui a certains de ces membres devant vous. Et c’est eux qui vont à partir de maintenant, mener toutes les activités de l’éducation et qui vont poser toutes les revendications des enseignants et chercheurs de Guinée » a-t-il assuré.

Ainsi, Aboubacar Soumah et Souleymane Sy Savané seront face à face demain, mardi 30 janvier 2018, devant la gendarmerie pour s’expliquer davantage sur cette affaire. A l’issue de cette confrontation, on devrait savoir la suite donnée à la plainte visant Aboubacar Soumah et son compagnon Abdoulaye Portos Diallo.

Nous y reviendrons !

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

Facebook Comments Box