Cellou Dalein à la famille de feu Sidy : « il faut qu’on se lève pour arrêter ces tueries »

Dans l’après de ce mardi, 27 février 2018, le président de l’UFDG et chef de file de l’opposition guinéenne s’est rendu dans la famille de feu Boubacar Sidy Diallo, tué par balle dans la soirée d’hier, lundi, à l’occasion de la journée ville morte.

Elhadj Cellou Dalein Diallo était accompagné de son épouse, Hadja Halimatou Dalein Diallo, du trésorier de son parti, Maladho Diallo, de l’ancien ministre Alhousseiny Makanera Kaké et des députés, Dembo Sylla, Ousmane Gaoual Diallo, Diouldé Sow, du maire de Ratoma, Souleymane Taran Diallo, ainsi que de plusieurs autres personnalités, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

C’est aux environs de 16 heures 30 que le cortège des opposants est arrivé au domicile de la victime, au quartier Hamdallaye 2, secteur 4. Larmes aux yeux, le président de l’UFDG et sa suite ont été reçus par les membres de la famille du défunt Boubacar Sidy Diallo, les sages, les femmes et les jeunes dudit quartier.

Dans son adresse à la famille de la victime et aux populations présentes, Cellou Dalein Diallo s’est dit encore très touché par cet assassinat qui constitue, selon lui, la 90ème victime du régime d’Alpha Condé. « Tout le monde est consterné. Ce qui est difficile, c’est quand quelqu’un qui n’est pas malade, qui est en bonne santé prend son fusil, quelqu’un à qui on a demandé de protéger les citoyens, il prend son fusil et fait exprès pour tirer sur quelqu’un d’autre qui ne lui a rien fait. C’est difficile surtout si l’assassin est une personne qui jouit de toutes ses facultés mentales. Ce jeune est la 90ème personne assassinée par balles depuis qu’Alpha Condé est au pouvoir. Il n’a jamais ouvert une enquête, jamais quelqu’un n’a été entendu sur ces actes. C’est difficile ; mais, puisqu’on ne va pas fuir pour sortir de ce pays où nous sommes tous égaux, ce qui nous reste maintenant, c’est de nous battre pour que cela cesse », a-t-il dit.

Le chef de file de l’opposition guinéenne a rappelé que l’assassinant n’est autorisé ni par la loi, ni par la religion. « Faire l’usage de la force sur les gens parce que tout simplement on ne les aime pas, les tuer et que rien ne soit fait, ça fait peur. J’ai assisté à l’enterrement de 80 personnes dont des adolescents. Le dernier avait 16 ans, un élève. Avant lui, c’était un étudiant de la Licence 2. Vous ne les verrez jamais (les autorités : ndlr) et ne demandent pas et ce n’est pas leur problème. Maintenant, il faut qu’on se lève pour faire arrêter ces tueries. On ne peut pas continuer à vivre avec l’assassinat des jeunes, des enfants parce que tout simplement on ne les aime pas », a expliqué Cellou Dalein Diallo.

D’ailleurs, l’opposant a rappelé que la protection des citoyens revient à l’Etat en premier. « Si Dieu te donne la chance de diriger un pays, tu dois œuvrer pour que tout le monde soit saint et sauf », a-t-il dit, tout en ajoutant que l’heure n’est pas aux pleures ou aux cris. « Ce n’est pas le temps de pleurer ; mais, celui de prendre son courage, sinon aucun d’entre nous ne sera épargné. Aujourd’hui, c’est ce jeune ; demain, ça sera un autre et ainsi de suite », a-t-il ajouté entre autre.

A rappeler que la victime, Boubacar Sidy Diallo, a été assassinée par une balle à côté de la poitrine, dans l’après midi d’hier, lundi 26 février 2018. Il était âgé de 32 ans.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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