Comme annoncé précédemment, à la faveur d’un décret du président de la République, rendu public hier, mardi 25 août 2020, Boubacar Yacine Diallo a été nommé président de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Et, dans le monde médiatique guinéen, le choix porté sur cet « ancien journaliste » pour diriger cet organe de régulation des médias est accueilli avec beaucoup de satisfaction.
Les professionnels de médias ne tarissent pas d’éloges à l’égard de cet homme dont les qualités humaines et l’expérience professionnelle forcent l’admiration. Certains n’hésitent même pas de tresser des couronnes au fondateur de l’Enquêteur et de la radio Horizon Fm. C’est le cas notamment de Sanou Kerfala Cissé, le président de l’URTELGUI (Union des radios et télévisions libres de Guinée), qui parle de Boubacar Yacine Diallo comme étant « l’intellectuel dans toute l’acceptation du terme ». Il affirme avec enthousiasme que c’est l’homme qui a le background nécessaire pour conduire la HAC à bon port.
Dans un entretien accordé ce mercredi à un reporter de Guineematin.com, le président de l’Union des radios et télévisions libres de Guinée a exprimé l’immense joie qu’il éprouve suite à la nomination de cet homme qu’il côtoie depuis plusieurs dizaines d’années déjà. Un homme qu’il a aussi remplacé en 2015 à la tête de l’URTELGUI.
« C’est avec beaucoup plus d’humilité et de joie que nous avons accueilli la nomination du doyen Boubacar Yacine Diallo au poste de président de la haute autorité de la communication. Et, Nous nous réjouissons parce que c’est un journaliste. Nous sommes contents parce que c’est le candidat de l’Union des radios et télévisions libres de Guinée. Nous sommes satisfaits parce que nous savons que c’est un professionnel de la communication qui connait tous les compartiments de ce métier et qui a participé à la rédaction de la quasi-totalité des textes de loi. Prenons ses expériences qu’il a eu à accumuler. D’abord, rédacteur en chef de la radio nationale, ensuite directeur général de l’office de la radio et télévision guinéenne, président de l’AGEPI (association guinéenne des éditeurs de presse indépendante), président du CNC (conseil national de la communication), ministre de la communication, président de l’URTELGUI. Donc, le background est là et il est important… Nous connaissons Boubacar Yacine Diallo parce qu’il fait partie des quelques rares journalistes d’investigation dans ce pays… Sur le plan national, il est d’une bonne probité morale, il est social et humble. Boubacar Yacine Diallo, c’est l’intellectuel dans toute l’acceptation du terme… Il ne fait pas la politique de l’Autriche. Boubacar Yacine Diallo affronte le danger et il trouve une solution définitive au problème », a confié Sanou Kerfala Cissé.
Au-delà de la satisfaction qu’il éprouve pour cette nomination de Boubacar Yacine Diallo à la tête de la HAC, le président de l’URTELGUI demande au nouveau président de l’organe de régulation des médias en Guinée d’appliquer les textes de loi.
« Nous n’attendons rien de Boubacar Yacine Diallo. Il n’a qu’à appliquer les textes de loi… Un ministre de la République m’a écrit il n’y a pas longtemps, il est jusqu’à présent dans les textes de 2006. Il ne sait même pas que d’autres textes ont abrogé ce texte de 2006. Donc, il (Boubacar Yacine Diallo) n’a qu’à appliquer les textes de loi. Et, nous, journalistes, il faut qu’on refuse d’être des supermans, des procureurs de la République. Parce que quand je vous vois aujourd’hui poser de questions aux gens, soit à la radio ou à la télé, tant que vous n’arrivez pas à étrangler votre invité vous n’êtes pas satisfaits… Donc, toutes nos attentes se trouvent dans le respect des textes de loi », a indiqué Sanou Kerfala Cissé.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
