Labé : le plan de gestion du site Ramsar Gambie-Oundou-Liti examiné par les acteurs concernés

Un atelier de restitution du plan d’aménagement et de gestion du site Ramsar Gambie-Oundou-Liti s’est tenu samedi dernier, 5 février 2022, à Labé. Organisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la rencontre a mobilisé les acteurs locaux concernés par la mise en œuvre de ce plan. L’objectif était de recueillir leurs avis et propositions afin d’intégrer les priorités locales en matière de gestion durable des écosystèmes et la préservation de la biodiversité, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Labé.

Les maires des communes rurales abritant le site Ramsar Gambie-Oundou-Liti, les groupements maraichers évoluant le long de ce site et les responsables des services techniques et déconcentrés ont pris part à cet atelier d’une journée, organisé dans un réceptif hôtelier de Labé. A l’ouverture des travaux, Richard Labilé Sagno, représentant de l’UICN en Guinée, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des zones humides, qui a lieu le 2 février de chaque année.

« C’est un moment pour chacun de nous de réaffirmer notre devoir naturel de protéger l’écosystème du massif du Fouta Djallon pour le bien-être des populations d’Afrique de l’Ouest qui dépendent de ces biens et services. En effet, les zones humides jouent un rôle important à la survie de nos écosystèmes et dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elles constituent un filtre naturel améliorant la qualité de l’eau, un réservoir d’eau potable, un refuge pour la biodiversité. Des puits de carbone extrêmement efficaces, retenant près de 30% de tout le carbone terrestre. Des remparts contre les effets du dérèglement climatique : érosion du littoral, inondation, sécheresse », a souligné M. Sagno.

Il ajoute toutefois, que malgré les biens et services divers et variés que fournissent les zones humides, elles restent cependant très fragiles et subissent une dégradation inquiétante de par l’action combinée de l’homme et des facteurs naturels. C’est pourquoi, dit-il, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le ministère de l’Environnement, à travers l’office guinéen des parcs et réserves, ont initié l’élaboration du plan d’aménagement et de gestion du site Ramsar Gambie-Oundou-Liti, en vue de promouvoir la durabilité des écosystèmes et la diversité biologique.

« Cet outil de planification participatif constitue un cadre d’action multisectoriel et multidimensionnel, dont la mise en œuvre permettra à coup sûr, d’améliorer l’efficacité de gestion de ce site et par conséquent, promouvoir la durabilité des écosystèmes et la diversité biologique. La réalisation de cette vision passe nécessairement par notre engagement à nous tous, autorités, services techniques, usagers, collectivités, société civile, partenaires techniques et financiers, à construire un monde équitable qui comprend la loi de la nature et la préserver. C’est pourquoi, il est nécessaire que cet atelier puisse nous permettre d’intégrer les priorités locales en matière de gestion durable des écosystèmes et la préservation de la biodiversité », a dit Richard Labilé Sagno, représentant de l’UICN en Guinée.

Au cours de cette rencontre, dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur de cabinet du gouvernorat de Labé, les participants ont procédé à un examen du plan d’aménagement et de gestion du site Ramsar Gambie-Oundou-Liti, avant de formuler des recommandations allant dans le sens de la prise en compte des priorités locales dans cet outil de planification. La Guinée compte 16 sites Ramsar, dont celui de Gambie-Oundou-Liti, qui couvre les préfectures de Labé, Mali et Koubia.

De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

 

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