N’Zérékoré : un imam condamné pour avoir administré 100 coups de fouet à une fidèle dans une mosquée

Pour avoir administré cent (100) coups de fouet à une fidèle dans la mosquée de Horoya 2 (dans la commune urbaine de N’zérékoré), l’imam Elhadj Ismaël Sanoh a été jugé ce mercredi, 23 février 2022, par le tribunal correctionnel de N’zérékoré. Ce chef religieux est poursuivi pour « coups et violences volontaires » devant cette juridiction de première instance. Et, à la barre, il a plaidé coupable des faits qui lui sont reprochés. Le tribunal l’a finalement condamné à 18 mois d’emprisonnement assorti de sursis, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture de N’zérékoré.

Originaire de la préfecture de Beyla, Elhadj Ismaël Sanoh est père de 20 enfants et il est le premier imam de la mosquée de Horoya2. Et, selon les informations, les faits poursuivis à son encontre dans cette affaire datent du 12 février dernier aux environs de 20 heures dans cette mosquée où il officie la prière. Mais, tout a commencé dans la journée du 11 février, quand l’imam a reçu l’appel d’un inconnu qui lui a expliqué que sa sœur avait commis la fornication et qu’il souhaite qu’elle soit châtiée. Alors, l’imam l’a invité à venir à la mosquée à 20 heures. Le soir arrivé, la fille est allée se présenter à l’imam. Mais, celui-ci lui a donné rendez-vous le lendemain (samedi 12 février). Et, ce samedi, après la prière de 20 heures, l’imam a fait appel à des gaillards pour tendre la fille. Sur place, Elhadj Sanoh a administré cent (100) coups de fouet à la fille.

Après ce châtiment, la fille s’est enfuie. Mais, les échos des 100 coups qu’elle a reçus ont très vite fait le tour de la ville de N’zérékoré. Certains fidèles qui étaient présents à la mosquée de Horoya2 au moment des faits avaient aussi filmé la scène et posté la vidéo sur les réseaux sociaux. Et, finalement, l’affaire est parvenue aux oreilles du parquet du tribunal de première instance de N’zérékoré. L’imam Elhadj Ismaël Sanoh a ainsi été interpellé et inculpé pour « coups et violences volontaires ».

Elhadj Sidiki Camara, procureur de la République près le tribunal de première instance de N’zérékoré

« Puisqu’on est saisi soit par dénonciation ou par procès-verbal, on a eu l’information à notre niveau (le parquet) qui a consisté à l’interpellation de l’imam Sanoh qui a été conduit au niveau de la police où il a été entendu sur procès-verbal. Heureusement, quand il est venu, il n’a pas nié les faits. Il a dit aux policiers qu’effectivement il est responsable de ce fait. Et, nous, on a dit puisque c’est un fait qui a défrayé la chronique dans la cité, nous allons porter cette affaire devant votre tribunal », a confié Elhadj Sidiki Camara, procureur de la République près le tribunal de première instance de N’zérékoré.

Ainsi, le procès de l’imam Sanoh s’est tenu devant le tribunal correctionnel. Et, l’imam a très vite reconnu les faits qui lui sont reprochés. Le tribunal l’a finalement condamné à 18 mois de prison assortie de sursis.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

Tél : +224620166816/666890877

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