Affaire 100 milliards à Tatakourou (Siguiri) : Bakary Simangan ne lâche pas prise et réclame « le départ du président et le bureau exécutif »

Bakary Simangan

Principal artisan des accusations de détournement de plus de 100 milliards de francs guinéens qui planent actuellement sur la tête du conseil du district de Tatakourou (dans la sous-préfecture de Doko, préfecture de Siguiri), Bakary Simangan n’en démord pas encore. En dépit des critiques dont il fait l’objet, il maintient ses accusations contre le bureau du conseil du district de Tatakourou.

D’ailleurs, dans un entretien accordé à l’envoyé spécial de Guineematin.com à Tatakourou, Bakary Simangan a réclamé aujourd’hui le limogeage de tous les membres de ce bureau.

« Nous demandons aux nouvelles autorités du pays d’enlever ces responsables ici et de mettre d’autres à leurs places. Nous avons beaucoup d’enfants qui ont fréquenté des écoles et qui peuvent valablement nous diriger. On ne peut pas passer une éternité avec 3 ou 4 personnes en train de nous diriger, pourtant ils sont venus à la place des gens. Il faut qu’on les remplace aussi, il s’agit de Abdoul Karim Simangan, président du district ; Sékou Fanta Simangan, secrétaire général du district ; Mohamed Lamine Barry,  président de la jeunesse et Salifou Diawara, vice-président de district. Je vous jure, dès qu’on se débarrassera de ces gens, la paix reviendra à Tatakourou. Nous voulons un nouveau bureau, parce qu’on n’a rien. Aujourd’hui, nous n’avons aucune infrastructure et Tatakourou a besoin de 6 ponts pour son développement, 6 forages, 2 mosquées. Au lieu de construire la maison des jeunes, c’est mieux de construire une mosquée », a-t-il indiqué.

A croire Bakary Simangan, c’est un fils ressortissant de Tatakourou vivant à Sinko (Beyla) qui, lors d’un séjour à Tatakourou, a attiré leur attention sur les recettes engrangées dans les différentes activités minières par le district.

« Ici, dès qu’on commence à nous opposer à la gestion, on nous met en prison. Ils ont fait cela une fois, deux fois et trois fois. Finalement on a baisser les armes ; mais un jour, un de nos frères ressortissants vivant à Sinko est venu ici pour un séjour, il travaillait au laverie, il a fait un constat sur l’argent que gagne le district et il a regardé comment se trouve la ville, il a dit que c’était impossible de vivre comme ça. Il est retourné à Sinko, c’est ainsi qu’il a commencé à faire des publications sur les réseaux sociaux, ensuite il est venu et on a commencé des revendications. Nous avons nos preuves avec nous, c’est pourquoi nous demandons aux nouvelles de venir nous aider » a indiqué Bakary Simangan avec assurance.

De Tatakourou, Abdoulaye N’koya SYLLA envoyé spécial de Guineematin.com

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