Hamdallaye : l’orphelinat ‘’Aide aux enfants déshérités de Guinée’’ menacé d’expulsion pour non-paiement de loyer

Situé à Hamdallaye2 (dans la commune de Ratoma), l’orphelinat ‘’Aide aux enfants déshérités de Guinée’’ se trouve dans une situation difficile. Il traverse une mauvaise passe économique et ne parvient plus à payer son loyer. Et, actuellement, il est sur le point d’être expulsé, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon Ibrahima Saïkou Diallo, fondateur de cet orphelinat, l’avance qu’il a payée est arrivée à échéance et le propriétaire du local qu’il occupe lui réclame encore six mois d’avance.

Ibrahima Saïkou Diallo, fondateur de l’orphelinat aide aux enfants déshérités de Guinée

« Depuis le 03 décembre 2015, j’ai commencé avec les orphelinats. Pour un premier temps j’étais à Bambéto, puis nous sommes venus ici. Car, ils voulaient renouveler leur maison. Après Bakary Diaby et CDES construction et la fondation Bény Kouyaté nous ont aidé et ont payé un an pour nous. Et, depuis décembre passé, cette année payée s’est écoulée. Cette année aussi, c’est ce même Bakary qui a payé six mois pour nous. Donc, il reste encore six mois, car les propriétaires nous demandent toujours de payer pour une année entière. Ils nous appellent à chaque fois pour leur local. Mais, c’est que, depuis ce coup d’Etat, nos partenaires proches de l’ancien régime ne parviennent plus à nous aider. Dans tous les autres centres, c’est presque la même galère », a indiqué Ibrahima Saïkou Diallo.

Pour le fondateur de l’orphelinat ‘’Aide aux enfants déshérités de Guinée’’, ses maigres moyens ne lui permettent pas aujourd’hui de faire face à tous les besoins de ce centre qui abrite déjà une cinquantaine d’enfants dont 32 qui vont à l’école.

« Nous avons beaucoup d’inquiétudes ici. Les problèmes de santé, de nourriture, avec toutes ces dépenses, je ne pourrai pas tout tenir. C’est justement pour ça que je suis auprés de vous les médias, solliciter l’aide des personnes de bonne volonté. Je m’adresse au président de la Transition, car c’est lui le père de la nation. Ces enfants qui sont là ne sont pas des enfants de CIA, c’est des Enfants de la Guinée. Chez nous ici, toutes les ethnies sont entremêlées, des peuls, malinkés, soussous, forestiers. En tout, nous avons cinquante sept (57) enfants, trente deux (32) vont à l’école, le reste des enfants font des différents métiers. Nous avons même un maître coranique pour eux ici. Notre principale inquiétude à l’heure où sommes ici, c’est le payement du loyer. Quand Malick Sankhon était à la caisse nationale de sécurité sociale, il avait donné l’instruction que tout enfant qui tombait malade pouvait être envoyé à la caisse nationale de sécurité sociale pour des soins gratuits ; et, il avait pris l’engagement d’envoyer la dépense des enfants à chaque fin de mois. Mais, depuis ce coup d’Etat, tout ça s’est arrêté. Dans tous les orphelinats, c’est de la galère », a expliqué Ibrahima Saïkou Diallo.

Djaziratou Sow pour Guineematin.com

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