Seydou Camara, ferrailleur de profession, a été condamné hier, mercredi 1er juin 2022, à 2 ans d’emprisonnement ferme. Le Tribunal de première instance de Mafanco a reconnu le jeune homme coupable de détention, vente et consommation de substances psychotropes, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
C’est en compagnie de Nouha Sidibé, plombier de profession, que Seydou Camara a été jugé dans cette affaire. En détention depuis le 11 avril dernier, les deux jeunes étaient poursuivis pour des faits de détention, vente et consommation de substances psychotropes. En effet, ils ont été interpellés par la Brigade anti-criminalité, BAC 17, en possession de 58 comprimés de valium. Un produit qui sert à traiter certaines maladies, mais que certains jeunes utilisent aussi pour se droguer. A la barre, tous les deux prévenus ont plaidé non coupables, chacun rejetant la responsabilité sur l’autre.
« Moi, j’accompagnais mon petit au travail, lorsque les agents sont venus m’interpeller. Ils ont retiré mon téléphone, dans lequel ils ont vu le numéro de Nouha Sidibé, ils m’ont demandé de l’appeler. Je l’ai appelé pour lui dire de venir, on va se rencontrer au temple de Sangoyah. C’est ainsi qu’il est venu avec son sac contenant les comprimés. C’est dans son sac qu’ils ont trouvé les comprimés. Moi, je ne vends pas et je ne consomme pas ces produits », s’est défendu Seydou Camara.
De son côté, Nouha Sidibé nie systématiquement les accusations portées contre lui. « Je ne prends pas ces produits. Je n’ai jamais vendu ou consommé ces comprimés. On a l’habitude de se rencontrer au temple de Sangoyah, mais on ne fume pas. Ce jour, on m’a mis aux arrêts par la complicité de Seydou Camara, parce que c’est lui qui m’a appelé. Dès que je suis venu, ils m’ont mis aux arrêts, alors que je ne détenais que de l’argent et ma carte de l’OIM, parce que je suis un migrant retourné », a-t-il dit.
Après avoir rappelé les faits, le procureur, dans ses réquisitions, a demandé au tribunal de retenir dans les liens de la prévention, en les condamnant à 2 ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis et 10 millions de francs guinéens d’amende chacun. De son côté, Me Lansana Condé, avocat de Nouha Sidibé, a laissé entendre que son client n’a rien à se reprocher dans cette affaire, demandant au tribunal de le renvoyer des fins de la poursuite.
Finalement, le tribunal a déclaré les deux prévenus coupables des faits mis à leur charge. Il a condamné Seydou Camara à 2 ans d’emprisonnement et dispensé Nouha Sidibé de cette peine.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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