Kindia : 283 instituteurs du CM2 en formation en Français et Mathématiques

Les autorités éducatives comptent remédier aux insuffisances qui ont conduit à des résultats jugés catastrophiques aux examens nationaux de la session 2022. C’est dans cette dynamique que 283 instituteurs des Cours Moyens (CM2) venus des écoles primaires des 5 préfectures de la région de Kindia ont entamé un renforcement des capacités en Français et Mathématiques. Une formation initiée par le Ministère de l’enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) qui se déroule au collège Tafory, sous l’égide de l’Inspection régionale de l’éducation, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Lancée ce jeudi 28 juillet 2022, la formation va se dérouler jusqu’au 02 août prochain. La formation de ces 283 enseignants est assurée par l’équipe des conseillers pédagogiques maîtres-formateurs (CPMF). L’objectif visé par cet atelier est de rehausser le niveau des CM2 pour mieux encadrer les candidats de l’examen d’entrée en 7ème année. C’est ce qu’a laissé entendre Mouctar Camara, l’inspecteur régional de l’éducation de Kindia.

Mouctar Camara, inspecteur régional de l’éducation de Kindia

« Je pourrais vous dire que cette formation est une nécessité impérieuse pour le système éducatif suite aux examens nationaux avec un échec massif des candidats. Par rapport à cela, le gouvernement, à travers le ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a entrepris des séries de formations, de renforcements des compétences des enseignants à tous les niveaux. Aujourd’hui, nous assistons à la formation des maîtres chargés des classes de 6ème année dans les matières fondamentales où ces enseignants éprouvent des difficultés à savoir le Français et les Mathématiques qui sont difficiles pour les formateurs eux-mêmes », a-t-il expliqué

Par ailleurs, l’inspecteur régional de l’éducation de Kindia est revenu sur les préfectures concernées par cet atelier de formation et la méthodologie mise en œuvre. « Ces enseignants viennent des 5 préfectures de la région, à savoir Kindia, Télimélé, Coyah, Dubréka et Forécariah pour un total de 283 enseignants chargés des classes de CM2. Ces enseignants sont répartis en 10 groupes pédagogiques et animés par 20 professeurs choisis qui ont les compétences pour renforcer les compétences de ces maîtres de CM2. Ces formateurs sont des gens qui étaient formés pour devenir des formateurs. Nous avons reçu des éducateurs libres aussi, qui viennent demander à ce qu’on les reçoive pour qu’ils puissent suivre la formation et d’autres sont venus par ce qu’ils sont en vacances, ils devaient aller dans les autres préfectures. Mais comme ils sont à Kindia, on les a reçus car c’est la même formation qui passe sur toute l’étendue du territoire. Nous avons accepté tous les auditeurs libres, que ça soit du privé ou du publique. La formation est animée dans la classe par 2 formateurs en mathématiques et 2 en français », a précisé Mouctar Camara.

En outre, l’inspecteur régional de l’éducation de Kindia a fait savoir que des cas d’absence d’instituteurs concernés ont été enregistrés. « Pour cette première journée, les gens ne suivront que la formation en Français. C’est pourquoi nous avons procédé en doublette pour qu’ils se complètent de plus dans la communication des messages ou des notions à donner aux enseignants. Nous avons enregistré pour le moment quelque chose de 3 cas d’absence pour des cas d’accidents à Télimélé, Forécariah et Dubréka ».

Pour ce qui est des échecs enregistrés pour la session 2022, notre interlocuteur soutient que les causes sont à chercher à plusieurs niveaux. « Les échecs aux examens nationaux dépendent de plusieurs facteurs. D’abord la part des élèves, puis la démission des parents d’élèves et la part des enseignants, car pour former quelqu’un, il faut maîtriser le programme. C’est pourquoi cette formation, nous encadreurs à savoir, les directeurs d’écoles, les DSSE, DPE et IRE, nous devons suivre les enseignants. La 5ème des choses, ce sont les conditions d’apprentissage à savoir les infrastructures, les mobiliers, les manuels scolaires, les programmes. Il faudrait que tout soit réuni et que les gens soient formés à l’exploitation de ces programmes pour qu’une fois en classe, l’enseignant puisse les utiliser. Et la dernière des choses, c’est l’État. Il faudrait qu’il continue à appuyer le système éducatif en mettant les moyens à la disposition du système éducatif, pour que chaque partie puisse assumer ses responsabilités », a dit Mouctar Camara.

De Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com

Tél : 628 51 69 51

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