C’est une mère inconsolable qui a témoigné sur la mort tragique de son fils. Adama Dian Bah, est désormais privée de son fils unique, Ibrahima Baldé, tué par balle hier, mercredi 17 août 2022. C’était à l’occasion de la manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
Le meurtre par balle du jeune Ibrahima Baldé est survenu dans l’après-midi à Wanindara Bagnan, dans la commune de Ratoma.
La mère du défunt, Adama Dian Bah, était très éprouvée par la mort de son unique fils. « On m’a appelé pour venir à la maison. Quand on m’a appelée, j’ai demandé si ce n’était pas un problème. J’ai demandé si ce n’est pas mon fils qui a blessé quelqu’un. Ils m’ont dit non. Ils ont insisté, me disant de venir vite. Après, j’ai appelé mes amies. Il y en avait une autre qui dormait. Comme ça, j’ai dit à la petite fille qu’au réveil de sa mère, de lui dire que je suis rentrée à la maison. Je ne sais pas si mon fils a fait quelque chose ou pas. C’est au fur et à mesure que je m’approchais de chez moi que les amis de mon fils Ibrahima m’ont informé de sa mort. Quelqu’un d’entre eux m’a demandé, si c’est moi la mère d’Ibrahima, j’ai dit oui, c’est moi-même. Il a dit alors, votre fils est mort. C’est comme ça j’ai été informée. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé réellement. Je ne sais pourquoi celui qui a tiré sur lui l’a fait. Je laisse à Dieu. C’est mon fils unique », a témoigné la mère, inconsolable.
Selon des témoignages recueillis au domicile de la famille endeuillée, le jeune Ibrahima Baldé a fini de laver sa moto TVS avant de sortir de la maison.
Madame Kadiatou Diakité, voisine de la famille éplorée, a expliqué ce qui s’est passé. « Ibrahima Baldé est sorti le matin, il est parti retrouver ses amis. Là où ils étaient assis, en train de s’amuser, des pick-up de militaires sont passés, le dernier pick-up à venir, c’est là-bas le tireur était. Après avoir reçu la balle, il a tenté de courir, mais il ne pouvait pas. Et, c’est ainsi que ses amis sont venus le prendre pour l’amener à l’hôpital. Mais c’était trop tard, arrivé là-bas, il était déjà mort… ».
Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com
