Le Fonds de développement social et de l’indigence a procédé ce vendredi, 19 août 2022, à la remise des titres de prise en charge sanitaire gratuite aux indigents souffrants. Cette assistance sociale du service humanitaire de l’État vise à couvrir les frais d’hôpital et de pharmacie de ces personnes malades. Pendant 3 mois, ces malades souffrants de différentes pathologies et recensés sur la base de leurs vulnérabilités seront pris en charge dans les structures sanitaires partenaires du fonds à Conakry, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon Lansana Diawara, Directeur Général du Fonds de développement social et de l’indigence, cette prise en charge des indigents s’inscrit dans le cadre de la redistribution de la richesse de la Guinée aux plus pauvres.
« Cette prise en charge sanitaire gratuite est une orientation que le fonds a reçu des nouvelles autorités, notamment le président de la Transition et la ministre de la promotion féminine bref, tout le gouvernement. Nous avons reçu au total plus de 46 dossiers de demande de prise en charge. Mais, en réalité nous avons compris qu’ils ne sont pas tous des indigents. Donc, nous avions fait un tri à l’interne, par une commission qui a été mise en place à cet effet. Après ce travail, il y en a 36 qui ont été retenus comme indigents au compte de ce mois d’août. Ça, c’est à l’actif du président de la République qui, d’ailleurs, nous remercions au nom de toute la direction. L’idée est que les Guinéens se sentent désormais appartenir à la nation et que la redistribution de la richesse soit une réalité dans notre pays. Le processus va se passer comme suit : sur chaque titre de prise en charge, il est indiqué l’hôpital et la pharmacie dans laquelle le/la malade sera pris en charge. Mais, il n’y a pas que ça. Il y a aussi un assistant social qui est affecté à chaque malade pour s’occuper de lui et de l’assister à faire ses courses, comme aller à l’hôpital et/ou à la pharmacie. Le délai de prise en charge s’étend sur trois mois, renouvelable. C’est-à-dire en fonction de l’état du malade. Si d’ici la fin des trois mois il ne guérit pas, nous pouvons renouveler. Personne ne sera discriminé. Ce n’est pas parce qu’un malade est plus coûteux que l’autre qu’il faut forcément mettre un plafond. Il faut rappeler aussi qu’il est pratiquement impossible pour nous de prendre un fonctionnaire, un commerçant ; en tout cas quelqu’un qui a un revenu. Quand vous travaillez, même si vous n’avez que le SMIG (550 000 francs guinéens), vous n’êtes pas éligible », a dit Lansana Diawara.
Très enthousiaste, madame Fatoumata Binta Barry, béquille en main, dit être « très contente » de ce geste des autorités.
« Ma joie est d’autant plus grande qu’aujourd’hui je ne sais pas quoi dire. Je suis très contente des autorités qui ont eu pitié de nous les indigents. Je ne peux que prier pour eux et pour tout le pays. Ça fait 3 ans que je suis couchée à la maison dans les mains de mes enfants. Mon mari est décédé il y a longtemps ; et, il n’y a personne pour me soutenir. C’est pourquoi je suis très contente aujourd’hui », a-t-elle dit avec des larmes de joie.
De son côté, Alhassane Camara, souffrant des plaies sur le corps depuis 6 ans, dit ‘’merci’’ à l’État guinéen.
« Je suis content de cette aide du gouvernement guinéen. Je ne pensais pas qu’il y a une telle assistance en faveur de nous les personnes pauvres. Mais, puisque j’ai eu la chance de bénéficier de ce programme, je leur dit grand merci. Depuis 6 ans je souffre de cette maladie. Ce sont des boutons qui sont sortis sur mon corps et qui se sont transformés en blessures », a dit ce jeune albinos.
Malick Diakité pour Guineematin.com
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