Grève des agents du G4S Guinée : « Si rien n’est fait dans les prochains jours, tous les postes seront abandonnés »

Les agents de la société groupe G4S (une société de gardiennage) de Guinée sont en grève depuis le 17 août dernier pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail. Dans la journée d’hier, vendredi 02 septembre 2022, ils ont pris d’assaut les locaux du siège de G4S sis à Kipé (dans la commune de Ratoma) pour manifester leurs ras-le-bol, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Dans leur plateforme revendicative, ces agents réclament entre autres : l’application du SMIG, une prise en charge médicale, leur enregistrement au niveau de la caisse nationale de la sécurité sociale et l’augmentation des primes du transport. Et, ils accusent ouvertement le directeur général de G4S d’être l’obstacle à la satisfaction de leurs revendications.

Sékou Sylla

« Depuis avril 2022, nous avons déposé la plateforme revendicative qui comporte 15 points. Nous avons discuté à l’interne sur les 15 points revendicatifs. A la fin, le directeur général -qui est de nationalité Camerounais- a mis à l’eau ce travail. Nous avons encore saisi l’inspection générale du travail. A ce niveau aussi, on a discuté de la plateforme. Avec l’inspecteur général du travail,  on a fait un protocole d’accord.  On n’a signé. Après, le directeur nous a invités de venir. C’était jeudi. Nous sommes venus, on a trouvé que jusqu’à présent il n’a pas honoré son engagement. C’est ce qui a motivé tous les travailleurs de venir aujourd’hui au niveau du siège pour manifester leur indignation », a expliqué Sékou Sylla, le chargé des conflits et des négociations au niveau du syndicat des agents de G4S.

De son côté, Mohamed Madalo Soumah, agent du groupe G4S, dénonce des « salaires insuffisants » et déploré la souffrance dans laquelle vivent les agents de cette société de gardiennage.

Mohamed Madalo Soumah

« Depuis 4 ans je travaille dans cette société. J’ai commencé à travailler ici pendant que j’étais en deuxième année université. On travaille 12 heures de service, de 6 heures à 18 heures avec 430 000 francs guinéens comme salaire. Avec ça, qu’est-ce que tu va faire dans ta vie ? Donc, rien n’a changé ici. On souffre. Les salaires sont insuffisants. Ça fait vraiment mal. Il faut que le colonel Mamadi Doumbouya nous aide », a indiqué cet agent gréviste.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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