Manifestations du FNDC : le constat à la mi-journée à Hamdallaye, Gbessia Kondéboundji, aéroport, Bambéto

L’appel à manifester lancé par le FNDC, ce 5 septembre 2022, date anniversaire de la première année de la prise du pouvoir par le Colonel Mamadi Doumbouya et son équipe, pour exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel, à l’ouverture d’un dialogue inclusif et à la libération des détenus sociopolitiques, n’a pas été suivi comme par le passé, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses journalistes.

Vers la fin de la matinée de ce lundi 5 septembre, des tirs de rafales d’armes automatiques, entremêlés de tirs à gaz lacrymogène, ont été entendus dans le secteur Hamdallaye pharmacie. Heureusement, sans faire de victime.

Qu’à cela ne tienne, sur l’axe Hamdallaye-Gbessia Kondéboundji, habituellement bastion imprenable des contestataires, la circulation est normale, depuis le matin, tout comme le petit commerce le long de la route et au marché de Concasseur.

Sur l’autoroute Fidel Castro, c’est sans surprise. La circulation et les activités habituelles se poursuivent. Et il n’y a l’ombre d’aucun déploiement sécuritaire non plus.

A l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, si la situation est calme, la présence massive des forces de sécurité ne laisse pas indifférents les personnes qui vaquent à leurs affaires.

D’ailleurs, c’est à ce niveau que le Chef de la police nationale a décidé de faire escale pour relancer sa troupe sur le terrain. Même s’il n’a pas accepté d’échanger avec la presse, le Commissaire divisionnaire Abdoulaye Sampil, fortement escorté, tentait de s’enquérir de la situation et repositionner ses hommes dans les endroits qui le nécessitaient.

De l’aéroport à Bambéto jusqu’au centre émetteur de Kipé, la circulation ne souffre d’aucune interruption.

Ce qui est loin d’être le cas du carrefour de Bambéto, où un imposant déploiement d’agents de sécurité et des forces armées est visible, à Hamdallaye plaque. Sur ce tronçon la circulation est timide, voire risquée. Sur ce tronçon et par endroit, des cailloux sont visibles sur la chaussée même si les protestataires n’ont pas réussi à s’imposer sur les forces de l’ordre.

Sur cet axe habituellement chaud pendant les manifestations, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens. Il n’y a pas moins de 20 pick-up de policiers, gendarmes et militaires qui sont déployés. Des policiers et gendarmes dans leurs combinaisons de maintien d’ordre armés d’armes létales se font entendre par des tirs à gaz lacrymogène, surtout au niveau des issues menant dans ces différents quartiers chauds. Des jeunes, par petits groupes, observent la scène, sans jamais quitter les lieux.

Au moment où nous mettons ces informations en ligne, des tirs sporadiques continuent d’être entendus au niveau de Hamdallaye pharmacie, où les populations riveraines sont sur le qui-vive.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél. : 628 08 98 45

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