Mamoudou Diallo a comparu hier, lundi 12 septembre 2022, devant le tribunal correctionnel de Dixinn (délocalisé à la Mairie de Ratoma). Ce marchand, âgé de 52 ans et père de 8 enfants, est accusé par Mamadou Baïlo Sow d’escroquerie portant sur la somme de 7 900 000 francs guinéens. Le prévenu a reconnu les faits portés contre lui à la barre. Et, dans ses réquisitions, le ministère public a demandé au tribunal de condamner Mamoudou Diallo à 5 ans de prison, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
A la barre, Mamoudou Diallo s’est présenté comme étant un démarcheur. Et, il a admis avoir perçu le montant de 7 900 000 francs guinéens en échange d’une maison en location pour la partie civile. Mais, il n’a pu honorer son engagement.
« On m’a donné l’argent pour le loyer, je l’ai mangé. Mais, le préavis donné par le propriétaire au locataire qui occupait la maison n’était pas encore arrivé pour que la partie civile puisse la récupérer », a expliqué Mamoudou Diallo.
Mais, plusieurs autres victimes se sont présentées devant le tribunal à l’encontre desquelles Mamoudou Diallo a utilisé le même stratagème pour leur prendre divers montants sans leur donner les maisons promises ou encore leur argent. C’est ainsi que Yahya Doualamou réclame 4 400 000 francs guinéens, Abdoulaye Barry (3 500 000 francs guinéens), Ousmane Camara (4 500 000 francs guinéens) et Mohamed Condé (3 000 000 de francs guinéens comme principal et 3 000 000 de francs guinéens à titre de dommages et intérêts).
Dans ses réquisitions, le ministère public a requis 5 ans de prison et un million de francs guinéens d’amende.
« Mamoudou Diallo s’est fait passer pour un facilitateur, mais parfois comme propriétaire afin que ses victimes lui donnent de l’argent. Il a également utilisé des manœuvres frauduleuses pour emmener les victimes dans des maisons pour leur dire qu’elles seraient bientôt libres… Les faits sont établis », a dit le procureur audiencier, tout en demandant au tribunal de condamner Mamoudou Diallo à 5 ans de prison et au paiement d’une amende d’un million de francs guinéens.
Pour l’avocate de la défense, « une faute reconnue est à moitié pardonnée ». Elle a rappelé que son client a déjà remboursé 3 000 000 de francs guinéens à une des victimes ; et, il s’engage à payer le reste des montants.
« Mon client est prêt à s’engager à payer l’intégralité des montants en cause. En guise de bonne foi, il a reconnu les faits ; et, d’ailleurs, il a commencé à rembourser. C’est un père de famille dont dépendent plusieurs enfants. Alors, je vous demande d’observer de larges circonstances atténuantes à son égard », a-t-elle plaidé.
Finalement, le tribunal a mis le dossier en délibéré pour décision être rendue le 20 septembre prochain.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
