Mamou : le préfet en guerre contre les « nids d’éléphants » de la commune urbaine

Le manque d’entretien routier en Guinée affecte sérieusement les routes urbaines et interurbaines. La ville de Mamou, ville carrefour, n’échappe pas à cette triste réalité. Des trous béants et autres nids d’éléphants se succèdent tout au long de la ville, rendant la circulation difficile. Pour faire face à cette situation, le préfet Mamadi Diallo y a mobilisé du monde dans la journée d’hier, dimanche 18 septembre 2022, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

 La route nationale qui traverse la commune urbaine de Mamou est en mauvais état. De nombreuses parties sont dégradées, rendant la circulation compliquée pour les usagers. De la rentrée en quittant Kindia jusqu’à Pétel, en passant par Hôré Fello, Scierie, les Impôts, le marché Avaria, le carrefour Gendarmerie, les nids d’éléphants se succèdent.

Une entreprise chinoise a été mise à contribution pour faire des réparations en vue de soulager les usagers. Présent sur les lieux, le préfet Mamadi Diallo a dégagé les objectifs de cette initiative avant d’inviter les populations d’éviter de jeter les ordures dans les fossés.

Colonel Mamadi Diallo, préfet de Mamou

« Vous savez, depuis un an, la traversée de Mamou est devenue un calvaire pour les usagers. On peut quitter Kindia sans souci, mais une fois à Mamou, les chauffeurs passent ici dans la douleur, dans des difficultés. C’est pourquoi je suis allé voir les partenaires chinois pour nous aider à traiter tous les points noirs de la commune. Nous allons d’abord ouvrir tous les caniveaux pour faciliter le passage de l’eau. On va traiter tous les nids d’éléphants de la commune urbaine jusqu’à Pétel pour que les véhicules passent facilement. Mamou est une belle ville. Il faut l’entretenir et surtout éviter de jeter les ordures dans les caniveaux. J’invite les populations de Mamou de venir accompagner les forces de défense et de sécurité le premier samedi du mois d’octobre pour nettoyer tous les points critiques et les caniveaux de la commune urbaine. Il faut que les voitures passent à Mamou sans difficulté. Une fois encore, je compte sur la disponibilité des populations de Mamou. Ce que nous voyons ici, ça nous gêne beaucoup », a dit Mamadi Diallo.

Me Mamadou Soyah, président de l’Union des transports de Mamou

Les responsables des syndicats de transporteurs ont salué l’initiative. Mamadou Soyah, président de l’Union des transporteurs routiers de Mamou, s’est dit très satisfait de l’initiative. « Nous sommes ici au niveau de l’impôt pour fermer ce trou. Nous les syndicats, nous avions le programme pour venir travailler ici. Nous avions négocié avec les chauffeurs de bennes pour apporter des blocs et autres accessoires pour fermer tous les trous. Les chauffeurs rencontrent d’énormes difficultés ici. Aujourd’hui, nous sommes vraiment contents. Mais le préfet de Mamou a compris le programme et il a négocié avec les chinois pour boucher les trous. Nous invitons les chauffeurs à accompagner ce programme. C’est vraiment un acte salutaire ».

Issa Diallo, syndicaliste du bureau de la CNTG et premier secrétaire à l’organisation

De son côté, Issa Diallo, syndicaliste du bureau de la CNTG et premier secrétaire à l’organisation, estime que c’est du tape-à-l’œil tant que les fossés ne sont pas vidés. « C’est une bonne chose. Mais tant que les fossés ne sont pas vidés, ça sera peine perdue. Une route sans caniveaux, c’est zéro. En outre, les citoyens doivent éviter aussi de lancer les ordures dans les caniveaux. Il y a des poubelles partout dans la commune, il faut que les citoyens apprennent à utiliser les poubelles. Quand les caniveaux sont fermés, l’eau ne passera et si l’eau ne passe pas, elle sera obligée de couler sur le goudron. Donc, nous devons être les gardiens de nos routes », a-t-il.

De Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tél :625 69 89 19/ 657 34 39 39

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