Conakry : Daouda Baldé jugé pour port illégal d’arme et vol de pneus d’une valeur de 165 millions francs guinéens

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Le chauffeur Daouda Baldé a comparu au  tribunal correctionnel de Dixinn ce jeudi,  25 avril 2024, pour répondre des faits de vol et de détention d’arme. Devant le juge Alpha Saïdou Sylla, le prévenu reconnaît partiellement les faits. Il soutient n’avoir pris que trois pneus pour les envoyer chez le vulcanisateur. En ce qui concerne l’arme, il dit l’avoir reçu des mains d’un gendarme, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

En détention depuis le 5 mai 2023, Daouda Baldé est poursuivi pour avoir soustrait frauduleusement 107 pneus de quatre (4) marques différentes, d’une valeur de 165 millions de francs guinéens, au préjudice de Mamadou Bamba Dialllo. Chauffeur de profession, domicilié au quartier Cimenterie, marié et père de 2 enfants, Daouda Baldé, né en 1994 à Labé, a donné sa version des faits à la barre.

« J’étais son chauffeur, le transporteur de pneus. Ces pneus manquaient. Ils ont dit que c’est moi le chauffeur qui en suis le responsable. Moi, je ne reconnais que pour 3 pneus. C’est une société. J’ai travaillé là-bas de 7 à 8 mois. C’est moi qui transporte les pneus pour les envoyer à destination. Il y a deux personnes qui comptent les pneus à l’embarquement et au débarquement… Je reconnais avoir pris ces trois pneus, mais ça n’avait pas été vendu. J’avais déposé les trois pneus chez le pneumatique, parce que j’ai l’habitude d’envoyer des pneus là-bas. Eux, ils disent que j’avais l’intention de vendre les trois pneus qui devaient aller à Boké. Mais, ce n’était pas mon intention de voler. C’est le Superviseur Abdoul Gadiri Diallo qui m’a dit d’envoyer les trois pneus là-bas ; mais quand on lui a demandé, il a dit qu’il n’en savait rien… C’est dans le magasin qu’ils ont constaté qu’il y a manque. Trois personnes sont chargées de faire monter les pneus dans le véhicule… A propos de l’arme, c’est vrai que lors de l’enquête préliminaire, les agents sont allés fouiller ma maison et c’est là qu’ils ont trouvé l’arme. J’ai cette arme depuis 2014. C’est un gendarme qui me devait de l’argent qui me l’a donnée en échange. Je l’ai aidé à transporter ses bagages quand il déménageait. Je ne savais pas qu’il était dangereux d’avoir une arme », a-t-il déclaré.

Le Tribunal a renvoyé le dossier au 30 mai 2024 pour la comparution de la partie civile, en l’occurrence Mamadou Bamba Diallo.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com 

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