Plusieurs journalistes et patrons de presse ont échangé ce mardi, 12 octobre 2022, à Conakry, avec Sékou Mawa Touré, le Directeur général de l’Agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC), entouré de ses cadres, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses journalistes.
Sékou Mawa Touré a mis l’occasion à profit pour présenter l’ANAFIC, expliquer ses missions et les défis à relever par cet outil de développement au service des collectivités locales du pays. Tout naturellement, le Directeur général de l’ANAFIC a souhaité la bienvenue à ses hôtes avant de leur préciser son intention de formaliser un partenariat durable et fécond avec la presse. Parlant de l’ANAFIC, Sékou Mawa Touré a expliqué que cette agence a connu de grands changements depuis l’arrivée au pouvoir du CNRD.
« Depuis décembre 2021, la Guinée a connu de profondes mutations qui ont dessiné une nouvelle configuration de l’accompagnement du développement local, faisant de l’ANAFIC, l’unique institution de financement de la politique de décentralisation à travers la mutualisation et l’opérationnalisation de trois fonds :
Le fonds national de développement local (FNDL), le fonds de développement économique local (FODEL) et le fonds de développement des communes de Conakry (FODECCON), conformément au Décret D 0261/PRG/CNRD/SGG du 30 décembre 2021, l’ANAFIC est désormais l’unique outil du gouvernement pour asseoir une meilleure mobilisation des ressources internes et externes.
Elle doit à cet effet, améliorer l’efficacité des opérations de transfert de fonds aux collectivités locales et rendre plus performant le processus de renforcement des capacités de celle-ci. Elle participe ainsi à qualifier subséquemment la maîtrise d’ouvrage du développement local décentralisé et participatif », a fait savoir le Directeur général.
En somme, l’ANAFIC qui est un outil de financement des actions de développement local, continue son bonhomme de chemin pour le grand bien des populations à la base.
Dans les débats, le Directeur général de l’ANAFIC et ses collaborateurs sont revenus sur le bilan, les défis et les perspectives de cet établissement public à caractère administratif (EPA). Pour l’année 2022, le budget révisé de cet EPA est d’environ 700 milliards, a précisé Sékou Mawa Touré aux journalistes.
A en croire Sékou Mawa Touré, les paramètres de l’ANAFIC sont au vert. Et cela découle du résultat des travaux d’audit d’un cabinet londonien, qui en a sorti un rapport positif.
« Le bilan de l’ANAFIC en 2022 se résume en termes de structuration. Ce qui revient à restructurer la manière de faire. Les paramètres sont au vert, d’après les conclusions d’un audit d’un cabinet de Londres. Avant le décret de décembre 2021, l’Anafic gérait un seul fonds contre trois actuellement.
Une étude diagnostic a été faite. Et l’évaluation de tout le personnel jusqu’au planton a été faite également. La nouvelle équipe a également travaillé sur de projets de textes de loi pour déterminer le fonctionnement futur de l’ANAFIC qui comprend également le programme d’appui à l’ANAFIC (Panafic) qui est financé par les partenaires au développement, notamment l’AFD ».
Mais ce n’est pas tout, l’équipe de Sékou Mawa Touré ne veut pas se limiter là. Des démarches vers l’accréditation du fonds vert climat sont en cours et d’autres bailleurs sont également contactés pour élargir l’assiette de financement de l’ANAFIC, a-t-il fait comprendre. Parmi les questions soulevées, celle des agents de développement local (ADL), restés 10 mois sans salaire, a été abordée. A ce niveau également, le Directeur général de l’ANAFIC se veut clair.
« Les ADL ne sont pas des agents de l’ANAFIC. Ce sont des agents recrutés par les mairies. Ce sont les mairies qui ont proposé à ce que ces agents soient pris en charge par l’ANAFIC à travers un contrat de 2 ans. Au départ, ils étaient recrutés par le Programme d’appui aux collectivités villageoises (PACV). Ils étaient recrutés comme agents de développement communautaire (ADC). Il y avait 3 agents par district. L’ADL les accompagnait et assurait leur formation…
En résumé, Les agents de développement local (ADL), ont perçu leur salaire pour la période du 5 septembre au 31 janvier. Et le 31 décembre, le ministre des finances a écrit aux collectivités locales de ne pas reconduire ces contrats. Mais certains ADL ont continué à travailler et de remonter les informations », a expliqué le DG de l’ANAFIC.
Mais pour tirer au clair sur cette affaire, la Direction générale de l’ANAFIC envisage d’envoyer une mission dans les collectivités pour évaluer les ADL et voir qui est apte à faire le travail et ensuite qu’est ce qui a été fait de janvier à maintenant, a conclu Sékou Mawa Touré, qui a promis de baser sa gestion sur l’efficacité, la transparence et la rigueur pour le bien exclusif des populations guinéennes.
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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