Une quarantaine de cadres ont pris part à Conakry à l’atelier de mise en place d’un cadre de dialogue multi acteurs pour une gouvernance foncière et environnementale responsable en Guinée. Une initiative de l’ONG ACORD et ses partenaires, à savoir le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds de consolidation de la paix. La rencontre s’est tenue les 7 et 8 novembre 2022, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Les participants à cet atelier de 2 jours sont des conseillers communaux, des organisations de la société civile, des représentants des élus locaux, des services décentralisés des Ministères de la Pêche, de l’Agriculture, les représentants des cadres de concertation dans les 4 régions naturelles, le représentant du Ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le représentant de madame le Gouverneur de la ville de Conakry.
Kaman Koulemou, responsable des Programmes de l’ONG ACORD, a fait savoir que le projet couvre les localités de Dubréka, Forécariah, Coyah, Boffa et Conakry. Ensuite, il a expliqué ses objectifs. « C’est la mise en place du cadre de concertation multi acteurs pour la gouvernance foncière et la prévention des conflits fonciers. Par rapport à la prévention et la gestion des conflits fonciers, on a fait une étude de base qui a fait ressortir les types de conflits qui existent dans les zones d’intervention du projet. On a identifié les causes des conflits, les acteurs qui sont impliqués, les mécanismes de prévention de ces conflits mis en place par le gouvernement », a expliqué monsieur Koulemou.
Selon les organisateurs, cet atelier est la suite des travaux entamés depuis plusieurs mois sur le terrain par le projet. Une initiative saluée par Ibrahim Barry, coordonnateur du Fonds de consolidation de la Paix. Il a exhorté les différents acteurs à travailler pour impacter les communautés qui n’ont besoin que de paix.
« Parler de paix, de renforcement de dialogue, personne ne peut l’expliquer ici comme vous en termes d’importance pour le pays. On se réjouit déjà du travail fait sur le terrain et de la tenue de cet atelier d’aujourd’hui. Nous sommes rassurés que le travail qui sera fait, que la semence qui sera cultivée sera entretenue. Rien ne sert de faire toutes les activités pendant la durée du projet et qu’au bout d’un an, de deux ans qu’on ne trouve rien sur le terrain », a-t-il conseillé.
Le représentant de madame le Gouverneur de la ville de Conakry, qui a présidé la cérémonie, a également rappelé l’importance de ce cadre de dialogue. « Par essence, le foncier est un sujet de discorde. Les acteurs du cadre de dialogue multi acteurs contribuent aux rapprochements de positions et idées de différentes parties ».
Au terme des travaux, plusieurs conflits ont été identifiés à savoir : les conflits entre communautés et sociétés minières, les conflits entre agriculteurs et éleveurs, les conflits pour le partage de l’héritage, les conflits entre l’administration et la population locale, par rapport à la protection des aires protégées et l’attribution des parcelles, pour ne citer que ceux-ci.
Djénabou Diallo pour Guineematin.com
