Insalubrité à Conakry : malgré les efforts du gouvernement, certains endroits restent encore sales

Malgré de nombreux efforts entrepris pour la propreté de la ville de Conakry, la gestion des ordures constitue encore un casse-tête chinois pour les autorités. Certaines parties de la capitale sont jusqu’à présent envahies par les saletés au grand dam des citoyens qui ne savent plus où donner la tête. Tel est le constat fait par Guineematin.com sur le tronçon entre la Transversale numéro 6 (T6) et la T7, dans la commune de la Ratoma.

Pour lutter contre l’insalubrité grandissante, les autorités de la transition ont dédié le 1er samedi de chaque mois à l’assainissement de la capitale et même des villes de l’intérieur du pays. Mais, les citoyens continuent encore de cohabiter avec les ordures. C’est le cas de la T5 et la T6 où des tas d’immondices sont entassés et peinent à être ramassés. Les riverains ne font que déposer les ordures dans les bacs à ordures sans se préoccuper de leur ramassage et du transport à la décharge.

Pour Moussa Koné, responsable d’une PME de ramassage d’ordures, rencontré à la décharge de Foulamadina, dans la commune de Ratoma, l’Etat doit donner la force aux PME pour efficacement lutter contre les ordures. « Pour lutter contre les ordures, il faut d’abord l’information. Il faut informer la population sur l’abonnement, il faut que tout le monde s’abonne aux PME et que ça soit obligatoire. S’ils savent qu’il n’y a pas d’autres moyens d’enlever les ordures si ce n’est pas l’abonnement, ils vont obligatoirement s’abonner. Tant que certains ne sont pas abonnés, la gestion des ordures va toujours être un problème, il n’y aura pas de solution. Si les PME sont subventionnées et que l’Etat fixe les prix de l’abonnement par ménage, la population va s’abonner et la solution sera trouvée. Il faut aussi que l’Etat sanctionne ceux qui jettent les ordures au bord de la route parce qu’il y a une brigade verte créée au niveau des communes. Actuellement, l’Etat met beaucoup d’argent pour l’assainissement. Si cet argent-là était donné aux PME comme subvention, je vous assure que le problème sera résolu », a laissé entendre Moussa Koné directeur d’une PME de ramassage d’ordures.

Comme Moussa Koné, plusieurs observateurs pensent qu’il faut donner la gestion des ordures aux PME qui peuvent d’une manière efficace lutter contre les ordures. Mais pour y arriver, il faut que des moyens soit mis à la disposition desdites PME.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 669 68 15 61

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