TPI Dixinn : Samba Bah, âgé de 35 ans, jugé pour viol sur une fille de 14 ans !

Mamadou Samba Bah, âgé de 35 ans, est jugé pour viol sur une mineure de 14 ans, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma. A la barre, l’accusé a reconnu les faits et risque 8 ans d’emprisonnement. Telle est la peine réclamée par le parquet dans la journée d’hier, lundi 14 novembre 2022, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans ce dossier, qui remonte au 10 janvier 2020, Mamadou Samba Bah est accusé d’avoir entretenu des relations sexuelles avec F C, âgée de 14 ans en 2020. Selon nos informations, la grande sœur de la victime vend de l’atiéké devant le domicile familial où s’approvisionne régulièrement Samba. C’est là que les deux se sont connus et ont développé une certaine proximité.

Un de ces jours, alors que Samba était venu acheter à manger, il aurait demandé à Fanta de le raccompagner. Celle-ci a refusé au début. Devant son insistance, elle finit par accepter. Une fois arrivé devant sa cour, Samba aurait poussé Fanta de force à l’intérieur pour l’entraîner de force dans sa chambre. Il aurait ensuite abusé sexuellement d’elle. En entendant les cris et lamentations de la mineure, des gens seraient venus sur les lieux pour maîtriser Mamadou Samba Bah, apprend-on.

A la barre, Samba Bah reconnaît les faits : « Monsieur le président, je reconnais les faits, mais nous sortions ensemble. Je ne l’ai pas forcée, nous sommes allés chez moi ensemble. Quand j’ai fini d’acheter mon manger ce jour-là, elle m’attendait sur la route, on est allés ensemble. Ses sœurs savaient qu’on sortait ensemble. En la voyant, je pensais qu’elle était majeure. Je lui donnais de l’argent parfois, soit 10 000, 15 000 ou 20 000 GNF. Je l’ai invitée, en lui demandant si elle avait le temps. Elle m’a donné son accord. C’est quand on a fini qu’elle a crié ».

Dans ses réquisitions, le procureur, avec un ton assez imposant, s’est montré ferme : « Il pourrait même être le père de cette petite fille. Il a profité de la naïveté de cette fille, en exhibant nos billets glissants devant elle, c’était un cadeau empoisonné. En se débattant, elle criait en bon Poular ‘’Atchiou, atchirni’’ ; mais Samba était déjà à 1000 à l’heure. Il ne voyait plus et n’entendait plus. Sauvagement, brutalement, il a ôté la dignité de cette petite fille. Je vous prie donc de le retenir dans les liens de la culpabilité et pour la répression, de le condamner à huit ans de prison. En le faisant, les jeunes filles de Ratoma auront la tranquillité sexuelle, en tout cas en ce qui concerne les faits de Mamadou Samba Bah. C’ est un danger pour la société guinéenne, et les dangers, nous avons une place pour eux à la maison centrale », a requis le procureur.

De son côté, l’avocat de la défense implore la clémence du tribunal : « Nous plaidons coupable, monsieur le président. Je ne cherche pas à justifier, mais si vous voyez qu’elle demandait service à mon client. On ne veut pas rentrer dans les détails, car nous avons plaidé coupable. Tout à l’heure, le ministère public a dit qu’elle avait demandé d’arrêter, ça veut dire qu’elle n’avait pas demandé de ne pas commencer. Nous sollicitons la clémence du tribunal. Nous pensons que M. Bah est récupérable. On ne trouve pas judicieux de le maintenir encore en prison pendant huit ans, il a déjà passé trois ans à la maison centrale.  Nous vous demandons de le condamner au temps mis en prison », a plaidé l’avocat.

Pour le délibéré, le président a renvoyé l’affaire au 28 novembre prochain.

Saidou Toulet Diallo pour Guineematin.com 

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