Mamadou Bah, accusé de tentative de vol : « le policier m’a vu caresser la tête d’un chien et il s’est jeté sur moi »

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Mamadou Bah a comparu mardi dernier, 06 décembre 2022, devant le tribunal correctionnel de Dixinn (délocalisé à la mairie de Ratoma). Il est accusé de tentative de soustraction frauduleuse d’une radio dans la voiture de Moussa Camara à Cosa, dans la commune de Ratoma. À la barre, le prévenu n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Mais, au terme des débats, le ministère public a requis un an de prison à son encontre, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Accusé de tentative de vol, Mamadou Bah, dans sa déposition faite à la barre, a nié en bloc toutes les accusations portées contre lui dans cette affaire. Il a dit avoir été arrêté par un policier à Cosa, alors qu’il était en train de ramasser des bidons à côté des poubelles.

« Je ne suis pas entré dans la voiture. Le policier m’a vu en train de caresser la tête d’un chien et il est venu se jeter sur moi pour dire que j’ai tenté de soustraire la radio d’une voiture. Ils (policier et plaignant) m’ont contraint à reconnaître les faits. J’ai dit que moi je n’ai rien fait. J’habite à Hamdallaye, je suis venu à Cosa pour ramasser les bidons, parce que les gens ont besoin de ça », s’est-il défendu.

Pour sa part, le plaignant a indiqué qu’il a été informé par un policier (son voisin) qu’un voleur a ouvert sa voiture.

« Le policier est venu me réveiller à 5 heures du matin pour me dire qu’il a trouvé un voleur en train de soustraire la radio dans ma voiture. Et, quand je suis arrivé, j’ai trouvé que la radio était enlevée. Il y avait aussi un képi. Quand je lui ai donné ça, il l’a jeté et a dit que ce n’est pas pour lui. Quand on est arrivé à la maison centrale, le gardien m’a dit : vous l’avez envoyé encore ? Il est connu par tous ceux-ci. Et, je vous rassure que depuis son arrestation, aucun cas de vol n’a été enregistré dans notre quartier », a-t-il dit.

Prenant la parole, le ministère public a requis un an de prison contre Mamadou Bah. Il a rappelé que le prévenu est un habitué de la maison Centrale et qu’à chaque dossier il change de nom.

« En réalité, monsieur le Président, le nom qu’il dit n’est pas son vrai nom. À chaque procédure, il a un nouveau nom. Le ministère public le retient dans les liens de culpabilité et vous demande de le condamner à un an de prison ferme », a-t-il requis.

En colère, l’avocat de la défense a dénoncé ces réquisitions du ministère public. Il a aussi dit que les deux parties (partie civile et ministère public) n’ont apporté aucune preuve pour enfermer son client.

« Il manque assez de preuves pour condamner le jeune Mamadou Bah. Et, la partie civile et le ministère public n’ont pas la certitude. Ils n’ont apporté aucune preuve. Il manque suffisamment de preuves. Je demande au tribunal de faire application de l’article 18 alinéa 3 du code pénal », a sollicité Me Lancinet Condé.

Finalement, le tribunal a mis le dossier en délibéré pour décision être rendue le 13 décembre prochain.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tél : 00224 621144891

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