SOS pour le Lycée Elhadj Boubacar Barry de Mamou : « le plafond risque de s’effondrer… »

Malgré les efforts des autorités actuelles, de nombreux établissements scolaires d’enseignement public sont encore dans un mauvais état, notamment dans l’arrière-pays. C’est le cas du Lycée-Collège Elhadj Boubacar Barry de la commune urbaine de Mamou, construit en 2002. Au mauvais état de l’infrastructure, s’ajoutent des équipements délabrés avec certains plafonds qui risquent de s’effondrer. Les responsables de l’école, interrogés par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, lancent un appel aux autorités pour changer son aspect rébarbatif.

Le Lycée-collège Elhadj Boubacar Barry est situé au quartier Sêré, à 4 kilomètres de la commune urbaine de Mamou. Soubassement et murs dépeints et fissurés par endroits, plafonds et tôles troués, absence totale de courant électrique, difficulté d’accès, sont les maux qui minent le Lycée-collège Elhadj Boubacar Barry. L’établissement compte 3 bâtiments avec 13 salles de classes, une direction composée du bureau du proviseur, du censeur, du directeur des études, du conseiller à l’éducation, du conseiller à l’orientation et d’une bibliothèque. Depuis sa construction en 2002, cette école publique n’a jamais connu de couche de peinture.

Thierno Souleymane Sall, proviseur du lycée Elhadj Boubacar Barry

Interrogé sur cette situation, Thierno Souleymane Sall, proviseur dudit établissement, nouvellement nommé à ce poste, en a fait la description. « Cet établissement qui abrite à la fois un collège et un lycée a été construit et opérationnel depuis 2002. Malheureusement 20 ans après, l’établissement ne dispose toujours pas de clôture ni de courant électrique. De surcroît, dans toutes les salles de classe, le plafond risque de s’effondrer à tout moment. Un autre problème, pas des moindres, est la traversée d’un marigot qui, pendant la saison des pluies, constitue un véritable calvaire pour les élèves et professeurs. Il est arrivé plusieurs fois que des professeurs et élèves tombent dans l’eau, les obligeant parfois à rebrousser chemin et à revenir avec un grand retard. Ce manque de clôture rend extrêmement difficile la gestion effective des apprenants. Le retard et l’absentéisme des élèves ne peuvent être efficacement combattus que lorsque la rentrée et la sortie sont contrôlées par le conseiller à l’éducation à travers un portail. Quand on sonne pour la récréation, un bon nombre d’élèves ne revient plus. Nous n’avons ni cour ni courant électrique. Nous avons une grande salle de bibliothèque ici qu’on peut utiliser comme salle d’informatique. Mais tout ça, c’est si l’école est électrifiée. Depuis l’inauguration de cette école, elle n’a jamais bénéficié d’une couche de peinture. Le soubassement est en train de se dégrader petit-à-petit sous l’effet de l’érosion », a-t-il déploré.

Face à cette situation, le proviseur a sollicité l’appui de l’État et des personnes de bonne volonté pour changer la donne. « Nous souhaitons auprès de l’État guinéen, à travers son Ministère de l’enseignement Pré Universitaire et de l’alphabétisation, de nous venir en aide. Nous souhaitons avoir un pont sur le marigot pour favoriser le désenclavement de l’école, de réparer les plafonds qui risquent de tomber sur les élèves. Et de renouveler la peinture de l’établissement, avoir la clôture de l’école pour pouvoir bien gérer les élèves. Bientôt les examens nationaux, nous avons des candidats que nous accompagnons. Nous voulons aussi électrifier certaines salles de classe afin d’accompagner nos candidats dans les révisions que nous comptons démarrer fin février. Nous demandons humblement à notre Ministre ainsi qu’à toutes les personnes de bonne volonté ainsi que les ressortissants de Mamou de nous venir en aide pour le bonheur de nos apprenants et surtout pour le bon déroulement des cours », a lancé Tierno Souleymane Sall.

Depuis Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tél. : 625698919/657343939

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