Facturations fantaisiste ? Le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique défend la SEG et EDG au CNT

Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, le ministre de l’Energie, de l’hydraulique et des hydrocarbures était au CNT ce lundi, 19 décembre 2022. Après ses homologues du MATD et des Mines et de la Géologie, Aly Saydouba Soumah a répondu aux questions des membres du Conseil national de transition (CNT), après sa brève communication. Et comme on pouvait s’y attendre, les principales préoccupations portaient sur les facturations de la Société des eaux de Guinée (SEG) et de l’Electricité de Guinée (EDG). 

Sans détour, plusieurs Conseillers nationaux ont exprimé leur mécontentement face aux facturations de ces deux sociétés d’État, tandis que d’autres ont fait allusion à des facturations jugées fantaisistes de la SEG. Le ministre Saydouba Soumah a affirmé que l’État paie effectivement ses factures et a appelé les Conseillers à sensibiliser les populations au paiement de ces dernières. Il a également évoqué les problèmes de facturation dans les hôtels et a soutenu que les factures adressées aux entités du gouvernement correspondent bien à la réalité.

Très remontés contre les facturations de la Société des eaux de Guinée (SEG) et de l’Electricité de Guinée (EDG), plusieurs Conseillers ont interpellé le ministre. D’autres ont fait allusion à des facturations jugées fantaisistes de la Société des eaux de Guinée, dont la prestation laisse à désirer, et qui ne parviendraient pas ni aux départements ni aux dignitaires (anciens et nouveaux), Aly Saydouba Soumah jure que l’Etat paie effectivement ses factures.

Moussa Magassouba, ministre des Mines et de la Géologie

« Chaque mois, l’Etat paie 7 milliards 500 millions de francs guinéens pour sa consommation en eau et en électricité. Je ne parle pas de subvention. La consommation de tous les départements en eau et en électricité est prise en compte par le gouvernement. Je rappelle que depuis 1965, la SEG n’a pas connu de grands investissements sauf en 2001, où il y a eu peu d’investissements. Nous essayons de tout mettre en œuvre pour améliorer la situation à ce niveau. Et je profite de l’occasion pour vous demander, chers Honorables, de vous impliquer pour nous aider à sensibiliser les populations au paiement des factures. Figurez-vous que le prix minimum d’un bidon d’eau de forage est de 1000 francs guinéens. Mais la SEG vend les 50 bidons de 20 litres à 750 francs guinéens. Je vous laisse deviner le reste », a dit le ministre.

S’agissant de la situation de l’EDG, Saydouba Soumah souligne qu’une cette société d’Etat va connaître un redressement.

« Concernant EDG, une mission de la Banque mondiale est venue définir un plan de redressement. Les prix de chez nous font partie des prix les plus faibles de la sous-région. L’EDG facture les départements. Et tous les abonnés reçoivent leurs factures. qu’il s’agisse de dignitaires ou pas. Pour ce qui est de l’augmentation de la facture, c’est un redressement aligné sur 7 ans que nous suivons. Cette année, il y a eu une augmentation de 15% et cela va continuer jusqu’à aboutir au prix normal », a révelé Aly Saydouba Soumah.

Pour ce qui est de l’approvisionnement en eau à l’île de Kassa, le ministre de l’Energie, des hydrocarbures et de l’hydraulique, souligne que le département est en train de voir toutes les options possibles. « on est en train de voir si avec la désalinisation, l’eau obtenue à Kassa peut être utilisée par les populations ».

La facturation de l’eau et de l’électricité dans les hôtels a été également soulevée par le CNT. Sur ce, le ministre soutient que les factures adressées à ses entités correspondent à la réalité. « L’EDG dispose d’un service contentieux pour discuter avec tout client qui s’estime être lésé. Mais déjà, je peux vous l’affirmer que les factures correspondent à la réalité des prix », souligne t-il.

Enfin, parlant de la réalisation du barrage de Fomi en Haute Guinée, Aly Saydouba Soumah révèle que les études de faisabilité du barrage de Fomi ont été faites depuis 1922. « En 2021, le projet Fomi a fait l’objet de démarrage des travaux. Mais après le retard des engagements de l’Etat et la présence du Covid-19, les Chinois ont arrêté momentanément les activités. Mais nous continuons les démarches auprès de notre partenaire pour la relance des travaux. Pour le projet du barrage d’AMARIA, la Chine qui a en charge de réalisation de ce barrage, les Chinois ont considéré la réalisation des activités à 40%. Mais au département, nous avons estimé le niveau de réalisation à 30%. Et par rapport aux clauses initiales, il est prévu de rendre ce barrage en 2025. Mais les Chinois estiment terminer les travaux avant cette date », selon le ministre de l’Energie, des hydrocarbures et de l’hydraulique.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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