En quelques années d’existence, l’ONG franco-guinéenne « Des Paroles et des Actes » a laissé des traces très importantes sur le terrain. Elle a fait plusieurs réalisations à Conakry et Coyah, allant dans le sens du développement de la Guinée. Guineematin.com a reçu Thierno Sow, le président de l’ONG, en séjour en Guinée, pour parler justement de ces œuvres utiles.
Créée en 2016, « Des Paroles et des Actes » (PACTES) regroupe des compatriotes vivant en Guinée et à l’étranger, qui se sont donné les mains pour essayer d’apporter leur pierre à l’édifice guinéen. Depuis sa création, elle intervient dans plusieurs secteurs, dont celui de l’éducation qui a connu plusieurs actions.
« Quand je prends le secteur de l’éducation, depuis que nous avons commencé, nous avons rénové entièrement l’école primaire de Kouyéya, dans la sous-préfecture de Wonkifong (Coyah). On a aménagé de petites cabines de toilettes, réhabilité le forage dans cette école, mais aussi construit une clôture de plus de cinq mille mètres carrés au sein de cette école. C’est la seule école primaire publique de toute la préfecture qui a aujourd’hui une clôture.
Nous avons fait venir aussi en Guinée une étudiante française pour donner des cours dans un orphelinat, des cours de français et de mathématiques pendant un mois. Nous avons amené des fournitures, de matériels scolaires pour des enfants en Guinée. Nous avons réhabilité aussi une école communautaire dans la commune de Dixinn, précisément dans le quartier Hafia minière.
Et là, nous sommes sur un gros projet au niveau de l’éducation, c’est de réhabiliter et rénover une école dans chaque commune de la capitale. On l’a déjà fait dans deux communes, les écoles sont en phase de se terminer. C’est notamment l’école primaire Elhadj Oumar Tall, dans la commune de Dixinn. L’école est composée de plusieurs bâtiments, de dizaines de cabines de toilettes, tout a été rénové. Le forage est réhabilité, et on a réaménagé un terrain de basketball dans cette école.
Ce qui va d’ailleurs être fait dans quatre écoles des autres communes de la capitale. Au niveau de Ratoma, c’est l’école primaire de Nongo qui a été choisie. Là bas aussi, on a réhabilité tous les bâtiments et les toilettes, on a aménagé un terrain de basketball, on a carrément aménagé un forage là-bas, puisqu’il n’y avait pas d’eau. Après ces deux écoles, on passera dans les trois autres communes de la capitale », a rappelé Thierno Sow, le président de l’association.
Après l’éducation, PACTES s’est beaucoup plus investi dans le domaine de la santé. Là aussi, les résultats obtenus sont déjà reluisants. « Dans le domaine de la santé, on a réhabilité les toilettes publiques de Coronthie (Kaloum), on a aménagé une terrasse pour ces toilettes publiques. Et depuis que cela a été fait, je pense que ça se passe bien. On a rénové aussi le centre de santé de Hafia (Dixinn).
Et tout récemment, on a fait venir un expert français en gestion des déchets biomédicaux, qui a formé les trente services de l’hôpital Ignace Deen, mais aussi le personnel de quatre centres de santé de la commune de Dixinn, et nous venons de signer une coopération médicale avec le CHR d’Orléans avec le CHU d’Ignace Deen. Je suis venu d’ailleurs dans ce sens, je suis là avec les conventions pour leur signature », a confié Thierno Sow.
En plus de ces secteurs phares, les actions de l’ONG touchent plusieurs autres domaines. Sur le plan sportif par exemple, elle organise actuellement un tournoi de football qui réunit les 22 quartiers de la commune de Dixinn. L’initiative vise à « rapprocher la jeunesse » et « à passer certains messages de sensibilisation pour la jeunesse, mais aussi pour les communautés ». Elle travaille aussi sur un autre projet dont la réalisation va soulager de nombreux habitants de Mamou.
« Nous venons de gagner un grand projet pour l’aménagement d’un château d’eau à Mamou pour une population de plus de quatre mille habitants. Ce sera un château d’eau de 84 mètres cubes d’eau, donc 7 bornes fontaines. Puisque je suis en Guinée, je vais rencontrer pour l’occasion les ministres de la santé, des sports et de l’éducation pour parler plus en profondeur de nos projets. Nous allons voir comment conjuguer ensemble pour le futur, puisque jusque-là, ce sont des bailleurs français seulement qui nous accompagnent.
C’est l’occasion d’ailleurs de remercier la région Centre-Val de Loire, donc le département de Loiret, le FORIM, l’agence française de développement, et l’agence de l’eau Loire-Bretagne pour le financement du projet château d’eau dont je parlais tantôt. J’espère maintenant que les autorités guinéennes seront aussi avec nous pour nous accompagner dans nos différentes actions et activités », a dit Thierno Sow, le président de l’association.
Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com
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