Détention de Foniké Mengué et Ibrahima Diallo : maître Abdoulaye Keita tire la sonnette d’alarme

Foniké Menguè et Ibrahima Diallo

Le coordinateur national et le directeur des opérations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) sont en détention préventive à la maison centre de Conakry depuis plus de près de 5 mois. Après la clôture de l’instruction, le procès d’Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et d’Ibrahima Diallo, respectivement, tarde encore à s’ouvrir devant le tribunal de première instance de Dixinn. Leurs avocats, plus que jamais préoccupés par cette situation, sollicitent l’ouverture de leur procès. Interrogé par un reporter de Guineematin.com, maître Abdoulaye Kéita, membre du collectif des avocats de la défense du FNDC, tire la sonnette d’alarme sur ce dossier.

Dans un entretien accordé à notre reporter, dans la journée du vendredi 23 décembre 2022, maître Abdoulaye Keita, un des avocats du FNDC, accuse le parquet du tribunal de première instance de Dixinn de violation du code de procédure pénale dans cette affaire.

Me Abdoulaye Keïta, avocat

« Tout le problème se situe au niveau du tribunal de première instance de Dixinn qui refuse de programmer le dossier. On ne sait pas pourquoi ils s’abstiennent de programmer ce dossier. Et pourtant, c’est une violation flagrante de la loi. Nous avons tous appris à travers les autorités actuelles que la justice sera la boussole qui guidera toutes les actions ; mais, nous voyons maintenant le contraire. Sinon, qu’est-ce qu’il y a de compliqué pour que Foniké Mengué et Ibrahima Diallo soient situés sur leur sort ? Ça, c’est une surprise pour nous et une violation du code de procédure pénale. Nous voulons maintenant que le dossier soit programmé ou à défaut qu’on leur accorde une mise en liberté. C’est cela notre préoccupation aujourd’hui », a dit l’avocat.

Poursuivant, maître Abdoulaye Kéita dit avoir mené beaucoup de démarches infructueuses avec le collectif pour la programmation du dossier. C’est pourquoi il sollicite leur mise en liberté. « À date, l’instruction a pris fin. Nous avions introduit une requête de mise en liberté devant le tribunal de Dixinn avant d’aller devant la deuxième chambre de l’instruction de la Cour d’Appel qui a aussi confirmé la décision du tribunal de première instance de Dixinn en les maintenant en détention, rejetant ainsi notre demande de mise en liberté. Et pendant ce temps, nos clients sont en prison depuis plusieurs mois. Nous demandons au procureur du tribunal de première instance de Dixinn d’ouvrir ce procès là pour que nos clients soient fixés sur leur sort. Il faut programmer ce dossier ou à défaut, accéder à la demande de mise en liberté. Nous demandons également au gouvernement de s’impliquer pour accélérer la tenue de ce procès », a-t-il martelé.

Si rien n’est fait dans les prochains jours, Me Abdoulaye Keita affirme qu’il se réserve le droit d’introduire une nouvelle requête de mise en liberté des responsables du FNDC.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

Facebook Comments Box