Le vigile Alhassane Fofana, Mamoudou Kallo et Jean Baptiste Koundouno sont accusés de vol de 46 cartons de carreaux, 9 bidons de peinture et 4 rouleaux de câbles électriques au préjudice de Dabo Oumar. Les faits se sont produits en décembre dernier dans un chantier situé au quartier Kipé, dans la comme de Ratoma. Les compagnons d’infortune sont jugés au tribunal de première instance de Dixinn. Si le convoyeur des objets volés, Mamoudou Kallo, et l’acheteur, Jean Baptiste Koundouno, ont été relaxés, le vigile, cerveau présumé de l’opération, ne sera situé sur son sort que le 23 janvier prochain, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Alhassane Fofana, Mamoudou Kallo et Jean Baptiste Koundouno sont jugés, respectivement pour des faits de vol, complicité de vol et recel. Infractions commises au préjudice de Oumar Dabo.
Dans cette affaire, les faits se sont produits au quartier Kipé, dans la commune de Ratoma, le 21 décembre 2022. Le prévenu Alhassane Fofana, vigile de son état, est accusé d’avoir soustrait des objets du chantier où il assurait la garde. Il s’agit de 46 cartons de carreaux, 9 bidons de peinture et 4 rouleaux de câbles électriques. La valeur de ces biens est estimée par la partie civile à 25 millions de francs guinéens.
Après le vol, Alhassane Fofana aurait appelé son ami Mamoudou Kallo, conducteur de taxi, pour l’aider à transporter lesdits objets pour les revendre à Jean Baptiste Koundouno. Après les enquêtes menées par la victime, les trois jeunes ont été interpellés et placés sous mandat le 23 décembre 2022.
A la barre, Alhassane Fofana, qui a été le premier à s’expliquer, a reconnu les faits de vol mis à sa charge. Il soutient l’avoir fait pour faire face aux soins de sa maman, malade du côté de Kamsar. « Quand j’ai volé les objets, j’ai fait appel à mon ami Kallo, qui est chauffeur, pour les transporter. Nous les avons transportés la même nuit. J’ai fait ça pour les écouler et porter assistance à ma mère qui est malade », a-t-il reconnu.
Le chauffeur de taxe, Mamoudou Kallo, reconnaît avoir transporté les objets sans savoir qu’ils étaient volés. « J’étais dans la circulation quand il m’a appelé aux environs de 21 heures. Quand je suis venu, il m’a dit que le chantier est clos et que le propriétaire lui a offert le reste. Comme j’avais confiance en lui, j’ai transporté les objets. Mais je ne savais pas qu’ils étaient volés », a-t-il lancé.
Abordant dans le même sens, Jean Baptiste Koundouno a laissé entendre que lorsqu’Alhassane Fofana l’a appelé, il lui a dit qu’on lui a offert les câbles. « Il m’a parlé de câbles qu’on lui a offerts. Il cherchait à les écouler pour aller au chevet de sa mère qui est malade. Donc, je ne savais que c’est des câbles volés et lorsque je les ai revendus, je lui ai remis l’intégralité de la somme », a-t-il expliqué.
Au terme de ces différentes dépositions, Me Alhassane Diallo, avocat de la partie civile, a réclamé un montant de 25 millions de francs guinéens.
Dans ses réquisitions, le procureur Amara Camara va demander au tribunal de retenir les 3 prévenus dans les liens de la prévention de vol, complicité et recel. Pour le procureur, les éléments constitutifs de l’infraction ne font pas défaut. Pour la répression, il va requérir la condamnation d’Alhassane Fofana à 2 ans d’emprisonnement sans aucune circonstance atténuante ; à 6 mois avec sursis pour Mamoudou Kallo et Jean Baptiste Koundouno.
Au cours des plaidoiries, l’avocat de Jean Baptiste Koundouno a dit être surpris des réquisitions du procureur. Maître Mohamed Facinet Sylla a sollicité de renvoyer son client des fins de la poursuite pour délit de recel non constitué.
Maître Halimatou Camara, qui assure la défense d’Alhassane Fofana et Mamoudou Kallo, va plaider pour de larges circonstances atténuantes pour ses deux clients.
En rendant sa décision, le tribunal a déclaré non coupable Mamoudou Kallo et Jean Baptiste Koundouno. Pour le cas d’Alhassane Fofana, le tribunal a mis le dossier en délibéré. La décision sera rendue le 23 janvier 2023.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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