Cellou Dalein à Accra : « je suis victime d’une vaste campagne de calomnie »

Comme annoncé précédemment, Cellou Dalein Diallo a profité de son séjour à Accra pour rencontrer ses partisans résidant au Ghana. Face à ses compatriotes, le président de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) a abordé plusieurs sujets, dont ses relations compliquées avec la Haute Guinée, la région d’où est originaire l’ancien président guinéen, Alpha Condé. Pour lui, si les habitants de cette partie du pays ont du mal à l’accepter, c’est parce qu’il a été victime « d’une vaste campagne de calomnie », rapporte un journaliste de Guineematin.com basé à Accra.

« On m’a discrédité, on a dit en Haute Guinée : attention, si Cellou est président, cette région n’aura rien dans le partage, ses enfants ne seront pas associés, c’était injuste. Le Président Lansana Conté m’a fait confiance, il m’a confié la modernisation des infrastructures du pays, et lorsque j’ai commencé à faire la politique, mes adversaires de la Moyenne Guinée ont dit : qu’est-ce qu’il a fait pour vous, il n’y a rien de concret, je suis allé me défendre. J’ai dit que l’éducation que vous m’avez donnée, si Dieu te donne l’honneur dans le service du partage, ne commence pas sur toi.

Les projets sont distribués sur le territoire en fonction du degré de la rentabilité, et non en fonction de la région. Le projet le plus important à l’époque, c’était d’ouvrir le corridor avec Bamako, j’ai fait Kouroussa-Kankan-Kourémalé, avec beaucoup de ponts parce que c’était important. Mais, on m’a discrédité parce que le score que j’ai fait au premier de l’élection de 2010 a ébranlé la classe politique. Mais les Guinéens me font confiance. Malgré les injustices et les exactions que l’UFDG a subies, cette confiance n’a pas été ébranlée. J’ai horreur de l’injustice, j’ai horreur de la discrimination.

C’est un tort et une injustice de juger un homme par rapport à son ethnie alors qu’il y a son comportement, ses actes qu’il pose qu’on peut apprécier. Je suis venu en politique parce que j’ai l’ambition de construire une Guinée nouvelle reposant sur la justice et l’égalité des droits pour tout le pays, réaliser des infrastructures, développer l’agriculture, mettre en place un système éducatif performant. Malheureusement, je suis victime d’une vaste campagne de calomnie », a déclaré le leader de l’UFDG, qui vit en exil depuis plusieurs mois, en raison des poursuites judiciaires engagées contre lui par la CRIEF.

Propos recueillis à Accra (Ghana) par Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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