Viol présumé à Hakuna MATATA : après une courte suspension, les débats se poursuivent au TPI de Mafanco 

Le procès de Nero Lancinet Camara continue devant le tribunal criminel de Mafanco ce mardi, 07 février 2023. Le jeune homme est accusé des faits de Viol et harcèlement sur 5 filles mineures dans l’orphelinat Hakuna MATATA à Dabompa, un quartier de la commune de Matoto. Après une petite suspension, l’audience a repris, rapporte un journaliste que Guineematin.com a dépêché au tribunal.

L’audience de ce jour a commencé par une empoigne entre les avocats des différentes parties sur la qualité de partie civile de Laurence Rouyer, fondatrice de l’orphelinat Hakuna MATATA. Son avocat, Me Modibo Camara, a pris la parole en premier lieu pour relever que sa cliente a été privée de parole lors de la dernière audience sous prétexte qu’elle a été d’abord citée comme inculpée dans l’affaire avant de bénéficier d’un non-lieu. Mais, l’avocat estime qu’à partir du moment où elle a été blanchie, elle peut valablement se constituer partie civile, d’autant plus qu’elle est la fondatrice de l’orphelinat Hakuna MATATA et que les victimes vivaient sous son autorité. « Je ne sais pas sur quelle base légale on peut lui priver la parole parce qu’elle a été blanchie. Alors, je vous prie de bien vouloir lui donner la parole pour qu’elle donne sa version des faits », a demandé l’avocat.

Mais, cet argument de Me Modibo Camara a été balayé d’un revers de la main par Me Sidiki Bérété qui soutient : « on ne peut pas passer du statut d’inculpé à partie civile en droit pénal ; ce n’est pas possible », a affirmé cet avocat. En outre, Me Bérété a exigé que les statuts de l’orphelinat Hakuna MATATA soient déposés afin de voir s’il est prévu que l’ONG puisse se constituer partie civile en cas de violences sexuelles. « Que les parents des victimes se constituent partie civile », a ajouté l’avocat.

Après un long tiraillement entre les avocats, le tribunal a suspendu momentanément l’audience, avant de revenir pour ordonner la continuation des débats. 

Au moment où nous écrivions ces lignes, Nero Lancinet Camara avait fini de répondre aux questions du tribunal. Il fait désormais fasse aux questions de l’avocat des parties civiles.

À suivre !

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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