Tribunal de Dixinn : Thierno Amir condamné à 4 mois pour violences et menaces contre son cousin

Thierno Amir Diallo est accusé par son cousin Oumar Diogo Diallo d’avoir proféré des menaces, injures, des coups et blessures contre sa personne. A l’origine de cette affaire, un poste téléviseur. C’est le prévenu qui a réclamé l’appareil au plaignant sous prétexte que la télé appartiendrait à son défunt père. Tout est parti de cette histoire avant de tourner à l’altercation. Devant le tribunal correctionnel de Dixinn, présidé par le juge Mohamed Keïta, le prévenu a nié les faits. Dans la journée d’hier, mercredi 1er mars 2023, il a été condamné à 4 mois d’emprisonnement, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les faits remontent au 8 février 2023 au quartier Hamdallaye, dans la commune de Ratoma. Thierno Amir Diallo, conducteur de taxi moto, est poursuivi par son cousin Oumar Diogo Diallo. Ce dernier accuse le prévenu de violences, voies de fait et menaces. Des faits prévus et punis par les articles 240 et 282 du code pénal

Appelé à la barre, Thierno Amir Diallo a nié les faits. « Je suis dans le même foyer que Oumar Diogo Diallo, c’est mon cousin. Il vit avec mon jeune frère dans la concession de mon père. Ma prétendante, qui est une fille à l’une de nos tantes était à Kindia, est venue habiter chez nous à Conakry pour les études universitaires. Mon jeune frère a profité de ma fiancée et l’a violée. J’ai appelé mon père pour l’informer de la situation. Je lui ai dit que j’allais porter plainte contre mon jeune frère pour avoir violé ma prétendante. Il m’a dit de laisser tomber, de ne pas l’exposer. Pendant ce temps, mon jeune frère a fui la maison. Oumar Diogo Diallo est un locataire de mon père. Mais quand on lui a dit de quitter après le décès de mon père, il a vidé la maison et sorti la télé appartenant à mon père. En ce moment, je n’étais pas à la maison. A mon retour, je lui ai dit de ramener la télévision car elle n’est pas à lui. Il n’en fallait pas plus. Oumar Diogo et ses amis se sont jetés sur moi, ils m’ont administré des coups et m’ont blessé au niveau des mains. Je me suis précipité pour rentrer et m’enfermer à la maison. Ils ont continué à me lancer des cailloux. Ils savaient que je voulais porter plainte contre eux pour agression ; mais pour m’empêcher, ils m’ont jeté des pierres. Moi, je fume et je bois ; mais je n’ai jamais porté main sur eux. Oumar Diogo et sa mère n’ont jamais voulu de moi », a-t-il expliqué.

Appelé à son tour à la barre pour donner sa version des faits, la partie civile, Oumar Diogo Diallo, coiffeur de profession, a maintenu les charges contre son cousin Thierno Amir Diallo. « C’était un soir de 23h, je rentrais du boulot, Thierno Amir est venu me dire de lui donner la télévision de son père. Je lui ai répondu que la télé que j’ai ici ne t’appartient pas. Il s’est automatiquement jeté sur moi. Mais, mes tantes sont venues nous séparer. Thierno Amir a continué à me menacer, il est allé prendre un couteau, il m’a agressé en présence de mes amis. Il a blessé l’un d’entre eux. Nous avons finalement réussi à le maîtriser. La télé dont il est fait mention ici m’appartient, j’ai acheté ce poste téléviseur en 2020 avec un ami. J’ai même le reçu avec moi à la maison. Thierno Amir était sous l’effet de la drogue ce jour. Il ne savait même pas que cette télé était à moi », a-t-il déclaré.

L’avocat de la défense Me Koultoumy a demandé une mise en liberté de son client, Thierno Amir Diallo. Une demande de mise en liberté qui s’est heurté à l’opposition du procureur Alpha Bacar Cissé.

Dans ses réquisitions, il va demander au tribunal de maintenir le prévenu Thierno Amir Diallo dans les liens de culpabilité et de le condamner à 2 ans d’emprisonnement, dont un an assorti de sursis.

L’avocat de la défense, dans sa plaidoirie, s’est appesanti sur l’état psychologique de son client. Elle va demander au président du tribunal correctionnel, Mohamed Keïta, de venir au secours de Thierno Amir Diallo en le relaxant afin qu’il bénéficie d’une prise en charge médicale

Dans sa décision, le président du tribunal a déclaré le prévenu Thierno Amir Diallo coupable des faits de menaces ou voie de faits et menaces. Pour la répression, il a été condamné à 4 mois d’emprisonnement et au paiement d’un franc symbolique.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com

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