Boké : des enseignants contractuels dans la rue pour réclamer leurs primes et arriérées

De nombreux enseignants contractuels ont battu le pavé dans la ville de Boké ce lundi, 20 mars 2023. Ils réclament le paiement de leurs primes sans délai ni conditions mais aussi leur enrôlement à la fonction publique, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Cette marche est partie de la Place des martyrs jusqu’à l’Inspection régionale de l’éducation (IRE) en passant par la Direction préfectorale de l’éducation (DPE) et les locaux de la préfecture de Boké. Sur le trajet, ils scandaient des slogans comme « pas d’argent, pas de cours ».

Selon nos informations, une mission s’est rendue récemment dans les lieux pour payer les primes des enseignants contractuels. Mais à la surprise des intéressés, aucun enseignant du secondaire n’a été payé dans les préfectures de Boké et Fria.

Abdoul Halim Soumah, coordinateur régional des enseignants contractuels de Boké

Les manifestants sont arrivés à l’IRE. Là, le coordinateur régional des enseignants contractuels de Boké qui a pris la parole. Dans son intervention, Abdoul Halim Soumah a exprimé sa déception avant de réitérer qu’ils ne seront plus en classe tant que leurs primes ne seront pas payées. « Nous avons décidé de ne pas faire la violence. Mais nous allons toujours continuer à rester à la maison en attendant que les primes arrivent. La manifestation aussi ne va pas se limiter à aujourd’hui. Nous allons reprendre le mardi ou le mercredi. Mais, on ne peut pas accepter que tous les enseignants de Guinée soient payés, exceptés ceux de Boké », a dit monsieur Soumah.

Mamadouba Yéressa, enseignant contractuel évoluant dans la sous-préfecture de Kolaboui

Mamadouba Yéressa, enseignant contractuel évoluant dans la sous-préfecture de Kolaboui, va abonder dans le même sens. « Nous sommes là pour nos primes et arriérés. Durant des mois, nous sommes en classe, mais jusqu’à présent, aucun enseignant du secondaire n’a été payé dans les préfectures de Boké et Fria. Pourtant, la Guinée compte 33 préfectures. On paye dans les 31 et on laisse 2 préfectures. On ne sait pas cela est dû à quoi. Donc, nous réclamons qu’on nous paie, sinon personne ne mettra pied en classe. Nous réclamons nos salaires sans délai et sans conditions. Mais nous réclamons aussi notre intégration à la fonction publique », a-t-il laissé entendre.

Lamine Somparé, chargé des examens à l’Inspection Régional de l’Education de Boké

Lamine Somparé, chargé des examens à l’Inspection Régional de l’Education de Boké, à l’absence de l’inspectrice régionale, s’est adressé à la foule. « Chers collègues, ce qui se passe, c’est malgré nous, sinon nous aussi nous voulons que votre situation soit résolue. Ce que vous dites, vous avez parfaitement raison, et on ne dit pas le contraire. Mais, comprenez une chose : l’inspectrice n’est pas là, le chef section pédagogique aussi n’est pas là. Ils sont tous à Conakry. Nous, on ne peut pas vous répondre tout de suite. Je vous demande, s’il vous plaît, d’attendre son retour. Parce que moi, je ne peux pas vous dire tout de suite qu’on va vous payer ou qu’on ne va pas vous payer. Mais dès que madame sera là, nous lui ferons le compte rendu », a-t-il rassuré.

Depuis Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628-98-49-38

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