Viol sur une mineure à Wanindara : « je ne l’ai pas fait. Ce sont des mensonges », dit un accusé à la barre

Le marchand Kaby Mamoudou Diallo est accusé de viol sur la personne d’une mineure âgée de 13 ans au quartier Wanindara, dans la commune de Ratoma, en septembre 2020. Son procès s’est ouvert dans la journée d’hier, lundi 20 mars 2023, au tribunal criminel Dixinn. A la barre, l’accusé âgé de 51 ans rejette en bloc les faits de viol mis à sa charge, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Kaby Mamoudou Diallo est en détention préventive depuis le 7 septembre 2020. A la barre, il a nié les faits de viol articulés contre lui. « Rien ne s’est passé entre elle et moi. Je dis bien, rien du tout.  Nous sommes voisins. Sa famille est en haut, au premier étage ; et moi, je suis en bas, au rez-de-chaussée. Je vis avec ma femme et mes enfants dans la concession. Je ne peux pas faire ça, je n’ai pas fait ça, et je ne le ferai pas. Ce sont des mensonges », a martelé l’accusé à la barre.

Pourtant, rétorque le procureur Alpha Bacar Cissé, « vous avez reconnu les faits au niveau de la police. Et lors de votre première comparution devant le juge d’instruction, vous avez reconnu aussi les faits.  Alors pourquoi vous les niez aujourd’hui à la barre ? ».

« A la police, j’ai été menacé et frappé », a-t-il répondu. Et le procureur de poursuivre : « mais au niveau du juge d’instruction, on ne vous a ni menacé, ni frappé. Et il y avait un interprète mis à votre disposition pour vous aider. A ce niveau aussi, vous avez reconnu les faits. N’est-ce pas ? ».

« Non. Je n’ai pas reconnu les faits à ce niveau », a-t-il rétorqué.

A ce stade, le juge audiencier Amadou Sy a repris la parole pour faire la lecture de quelques déclarations de l’accusé faites devant le juge d’instruction. Déclarations dans lesquelles l’accusé aurait reconnu sans ambages les faits. « Devant le juge d’instruction, vous avez dit que la victime A.S. est votre petite amie. Pour la première fois vous avez entretenu des relations sexuelles dans votre chambre pendant que sa tante était en voyage. Les deux autres rapports, vous les avez faits dans les toilettes extérieures. Vous avez dit qu’à chaque fois qu’elle a besoin de faire le rapport sexuel, elle descend avec une bouilloire, elle vous fait signe et vous la trouvez dans la toilette. A chaque relation sexuelle, vous lui remettez une somme de 20 mille francs guinéens », a-t-il rappelé.

Malgré tout, face à ce rappel du juge audiencier, l’accusé est resté ferme sur sa position de dénégation systématique des faits mis à sa charge. « Je n’ai pas dit ça. Je ne l’ai pas fait et je ne le ferai pas ».

Le tribunal a renvoyé l’affaire au 3 avril 2023 pour la comparution de la partie civile.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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