François Lounceny Fall sur le massacre du 28 septembre : « Toumba n’avait ni fusil, ni matraque… »

François Lounceny Fall au procès du 28 septembre

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry). Et, c’est François Lounceny Fall, homme politique et diplomate guinéen, qui est à la barre ce mardi, 28 mars 2023. Il dépose en qualité de partie civile. Et, son témoignage devant cette juridiction de première est de nature à disculper le commandant Aboubacar Diakité alias ‘’Toumba’’ dans cette affaire. En tout cas, en répondant aux questions d’un des avocats de cet accusé qui a donné de la matière à ce procès, François Lounceny Fall a déclaré que « Toumba n’avait ni fusil, ni matraque » quand il est venu sauver les leaders politiques au stade du 28 septembre.

Guineematin.com vous propose un extrait de la séance de questions-réponses entre Me Lancinet Sylla et François Lounceny Fall. 

Me Lancinet Sylla :  Est-ce que vous avez vu Aboubacar Toumba  Diakité avec une arme ? Est-ce qu’il était armé ?

François Lonceny Fall : Je n’ai pas vu Toumba avec une arme.  Toumba n’était pas armé. Il n’avait pas de fusil, il n’avait pas de matraque. Il avait les mains nues, il n’avait pas d’arme. Il n’a d’ailleurs touché personne…

Me Lancinet Sylla : Vous avez dit ici que monsieur Diakité dit Toumba est parvenu difficilement à vous extirper des lieux pour vous conduire vers son véhicule. N’est-ce pas la preuve d’une bravoure qui vous a permis d’avoir la vie sauve ce jour-là ?

François Lonceny Fall : Il n’y a aucun doute là-dessus . Je crois que mes compagnons d’infortunes aussi disent la même chose. Nous sommes tous d’accord que si Toumba ne nous avait pas extrait du stade, on aurait passé de très mauvais moments à l’intérieur du stade. Je ne sais pas comment ça se serait terminé, la violence de l’attaque était telle, nous aurions certainement subi des préjudices graves. Ce qui s’est passé, quand Toumba a commencé à dire de laisser d’un côté, ils vont de l’autre côté. C’était un peu comme le loup qui tourne autour d’une proie. C’est exactement comme ça que nous étions… C’est Toumba qui nous a sauvés la vie ce jour.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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