Des guinéens rapatriés de Tunisie vont se lancer dans l’agriculture : le président du GOHA leur apporte son soutien

Un mois après leur rapatriement, des guinéens victimes d’agressions en Tunisie ont organisé une cérémonie de remerciement, d’intégration et de présentation de projets. La cérémonie a eu lieu ce lundi, 10 avril 2023, à l’Université Nongo Conakry, dans la commune de Ratoma. À cette occasion, le Président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA), Mohamed Chérif Abdallah Haïdara, invité d’honneur de la rencontre, a réitéré son engagement à aider ces victimes de xénophobie et racisme pour qu’ils sortent de l’ornière, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Après plusieurs jours de calvaire en Tunisie, les guinéens ont regagné leur pays. Pour leur réintégration sociale et économique, ces jeunes ont créé une association dénommée Association des guinéens victimes de racisme et de xénophobie en Tunisie avec l’appui du GOHA.

Foromo Onivogui, président de l’Association des guinéens victimes de racisme et de xénophobie en Tunisie

Le président de la structure, Foromo Onivogui, est revenu sur l’objectif de la rencontre avant de remercier Mohamed Chérif Abdallah Haïdara qui se bat pour les soutenir. « Cette cérémonie a été organisée dans le but de remercier toutes les personnes, physique et morale, qui ont eu à participer de près ou de loin à notre bon retour au pays et précisément nous remercions le GOHA aussi parce que, actuellement, nous travaillons sur quelque chose avec lui, sur un projet agricole. Nous sommes là pour lui dire merci parce qu’il nous apporte beaucoup de conseils. Vraiment, c’est un soutien dont on a besoin », a-t-il expliqué.

Mohamed Chérif Abdallah Haïdara, président du GOHA (groupe organisé des hommes d’affaires)

De son côté, le Président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) s’est dit heureux du combat mené par l’Association des Victimes de racisme et de xénophobie en Tunisie ainsi que le résultat obtenu depuis leur retour en Guinée. Au total, ils sont au nombre de 400 rapatriés de la Tunisie, a rappelé chérif Abdallah HAIDARA, qui dit être prêt à les épauler jusqu’à la réalisation des projets en cours. « Cette association, avant même qu’elle soit une association, on était en contact depuis la Tunisie. Nous sommes contents aujourd’hui, comme ils se sont constitués en groupe socioprofessionnel qui est rattaché à notre organisation, le GOHA international. Je pense qu’il est plus que nécessaire à ce que notre organisation, comme on a l’habitude de faire, d’essayer de faire des projets agricoles pour se lancer dans l’agriculture. Je pense que là, c’est très facile même pour le gouvernement de les aider. C’est pourquoi nous avons décidé de contacter le ministre de l’Agriculture et essayer de trouver des terres pour eux quelque part et essayer de demander aussi l’appui du gouvernement, comme ils l’ont déjà fait », a-t-il affirmé.

Plus loin, le Président du GOHA dit trouver salutaire la réaction rapide du gouvernement face au calvaire des guinéens en difficultés en Tunisie. « C’est pourquoi, je n’ai pas manqué de remercier vivement le Colonel Doumbouya, le président de la transition, parce qu’ils ont été ponctuels. C’est la première fois en Guinée qu’une autorité se lève très rapidement pour intervenir pour des guinéens qui sont en difficultés à l’étranger. Ça, c’est salutaire (…) C’est ça que nous voulons et je pense que la logique là va continuer, parce qu’on va organiser les jeunes, on va essayer de se lancer dans l’agriculture parce que quiconque parle de l’autosuffisance alimentaire parle de l’agriculture », a-t-il indiqué.

Pour la lutte contre l’immigration et l’ethnocentrisme, le président du GOHA, Chérif Abdallah HAIDARA, n’a pas manqué de prodiguer des conseils à l’endroit de ces jeunes victimes d’agressions en Tunisie. « Au lieu de se lancer dans l’aventure, aller mourir dans la mer ou aller être emmerdé ou emmerdé quelqu’un ailleurs, mieux vaut rester chez soi. On a des terres ici, on a toutes les potentialités en Guinée, on peut travailler en Guinée. Nous sommes chez nous, nous sommes tranquilles et nous sommes en famille. Ce qui est salutaire, je vois toutes les ethnies ici. Et ça a été une belle leçon pour eux aussi. Là-bas, ils ont compris qu’il n’y a pas de division. On ne connaît pas que toi tu es Soussou, Peulh, Malinké… ça n’existe pas. On connaît le Guinéen tout court, et ce sont les guinéens qui ont eu des difficultés et ce sont les guinéens qui ont été chassés. C’est pourquoi, je n’ai pas manqué à le dire, l’organisation que nous avons créée pour l’unité nationale, actions pour unir les guinéens, ils sont tous dedans parce qu’ils ont bien compris la leçon », a laissé entendre le président du GOHA.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

Tél : 628 28 61 19

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