Violences conjugales et abandon de famille à Conakry : ce que l’avocat de Mariama Ciré Sylla reproche à Kerfalla Keïta

Me Cécé Victorien Théa, avocat

Le procès opposant Mariama Ciré Sylla à son mari, Kerfalla Keïta, pour abandon de famille et violences, était inscrit au rôle du tribunal correctionnel de Mafanco dans la journée d’hier, jeudi 27 avril 2023. Alors qu’on s’attendait aux réquisitions et plaidoiries, le dossier a été renvoyé à la suite d’ une demande de l’avocat de la défense. La partie quant à elle dit porter des séquelles irréparables suite aux violences qu’elle aurait subi dans son foyer, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Interrogé juste après, l’avocat de la partie civile a estimé que ce renvoi leur permettra de se préparer davantage afin de remporter la bataille. « Notre réaction, c’est d’être préparé tous les jours. Nous continuons à préparer nos preuves d’abandon de famille et de violences entre époux. Ma cliente a été victime de ces coups et blessures. Pour plaider, nous continuons à réunir les modes de preuves parce qu’elle était malade. Elle était à Bamako pour ses soins. Donc, nous allons certifier toute la documentation pour verser aux pièces de la procédure dans le but de renforcer toujours nos preuves. Nous faisons confiance à la justice et je pense que devant un tel cas, le droit doit être dit. Nous avons des supports qui soutiennent nos arguments. Je pense que ma cliente sera rétablie dans ses droits », a indiqué Maître Cécé Victorien Théa.

Me Cécé Victorien Théa, avocat

Pour ce qui est des coups que sa cliente aurait reçus, l’avocat a déclaré qu’ils ont provoqué des séquelles irréparables sur Mariama Ciré Sylla. « Au niveau de l’ONG  » les Mêmes Droits pour Tous », nous allons l’accompagner parce qu’elle a été effectivement victime de violences. Vous voyez, elle vient de rentrer de Bamako. Elle vient de m’informer que le rapport médical indique que les séquelles qu’elle porte sont irréparables. C’est à vie. Je pense que le droit sera dit. Parce que nous avons la documentation et nous certifions conformément à l’origine et verser dans le dossier. Nous sommes dans l’obligation de démontrer au tribunal que la situation où elle se trouve est la conséquence des coups reçus de son mari Kerfalla Keïta ».

Selon Maître Cécé Victorien Théa, après le mariage du couple Keïta en 2014, la joie n’a duré que deux mois. La mésentente entre Kerfalla Keïta et son épouse Mariama Ciré Sylla était connue de tous dans le quartier de Matoto centre. Victime de multiples violences conjugales, la dame s’était rendue chez le chef du secteur de Matoto Centre à deux reprises, avant de se faire entendre au tribunal correctionnel de Mafanco, grâce à l’appui de l’ONG, a indiqué l’avocat.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tel : 00224 621 144 891

Facebook Comments Box