Coyah : Ibrahima Sory Sacko, tué par une patrouille de la BAC 15, inhumé sans incident

Tué le 15 avril dernier par une patrouille de la BAC (brigade anti-criminalité) numéro 15 à Nasser (dans la sous-préfecture de Wonkifong), Ibrahima Sory Sacko a été enterré hier, vendredi 28 avril 2023. La cérémonie funéraire s’est déroulée sous haute sécurité, en présence des autorités communales et sous-préfectorales de Wonkifong, ainsi que du préfet de Coyah, a constaté le correspondant de Guineematin.com à Coyah.

Pour préparer le moral des jeunes de la localité qui sont très en colère, les autorités ont envoyé des émissaires pour non seulement présenter les condoléances à la famille éplorée, mais aussi sensibiliser les jeunes afin que l’enterrement se déroule dans les meilleures conditions. 

A Nasser, le cortège funèbre conduit par le préfet de Coyah a été réceptionné au milieu d’une foule compacte qui s’est mobilisée pour accompagner la dépouille du jeune Ibrahima Sory Sacko à sa dernière demeure.

La prière mortuaire a été dirigée par le premier imam de Coyah, avant que le corps ne gagne le cimetière.

Dans la famille du défunt où s’était retrouvé toutes les autorités, le porte-parole des sages de Coyah, Mouctar Camara, a pris la parole pour présenter les condoléances à la famille éplorée et demander à la population de Nasser de pardonner pour ce qui s’est passé.

« Plus jamais ça à Nasser ; et, nous vous rassurons que justice sera rendue dans cette affaire. Heureusement que le présumé auteur est dans les mains de la justice », a dit Mouctar Camara, tout en demandant à la jeunesse de ne plus se rendre justice, de ne plus barricader la route. 

Prenant la parole au nom de la population de Nasser, le président du conseil de district de Nasser a remercié les autorités pour les efforts consentis depuis la genèse de cette affaire.

« La jeunesse m’a confié une mission, celui de vous dire de libérer leurs amis détenus depuis le lendemain du meurtre », a-t-il dit. 

A cette doléance, le préfet a répondu que la justice est en train de faire son travail. « Les jours qui suivent, vous aurez une suite favorable », a-t-il déclaré. 

L’épouse de la victime, sous la douleur, n’a pas pu s’exprimer. Mais, son père, Issiaga Sacko, demande à ce que justice soit faite. Alors que le président de la jeunesse de Nasser a demandé à la jeunesse d’observer le calme et laisser la justice dire le droit.

La cérémonie d’enterrement Ibrahima Sory Sacko s’est déroulée sans incident.

De Coyah, Étienne Tamba Tenkiano pour Guineematin.com

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