On en sait un peu plus sur la mort d’Elhadj Mamoudou Barry, percuté dans la nuit d’hier, dimanche 30 avril 2023, à Wanindara dans la commune de Ratoma. Ce sont des militaires du Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA) qui sont pointés du doigt dans l’assassinat du jeune de 22 ans. Selon nos informations, c’est tard la nuit que lesdits militaires y ont effectué une descente pour parer à toute manifestation. Ce, après avoir appris que les jeunes de Hamdallaye manifestent dans la rue, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon un témoin oculaire, qui a souhaité s’exprimer sous anonymat, il n’y avait pas de manifestation au départ à Wanindara. Mais, c’est suite à l’arrivée des pick-up des militaires du BATA que les émeutes ont commencé à Wanindara, secteur 3. « Ce sont les militaires du BATA qui sont venus vers 00h 35 minutes. Ils sont venus, ils ont éteint l’ampoule, ils ont sauté sur le trottoir pour venir vers nous. Ils quittaient la T5. Le jeune Elhadj Mamoudou Barry était arrêté de l’autre côté de la rue. C’est à ce moment que les gens ont paniqué. Je précise que ce n’est pas la police encore moins la gendarmerie, c’est le BATA même qui est descendu et qui a tiré. Je les ai vus de mes propres yeux. Il n’y avait aucune manifestation, les gens étaient arrêtés. Comme ils ont appris qu’il y a eu panique à Hamdallaye-Bambéto, ils ont pensé que les gens vont sortir ici. Ils ont amené leurs pickups, ils ont vu le jeune, ils ont tiré sur lui et ils ont pris le pick-up pour marcher sur le jeune. C’est pourquoi les gens sont énervés et ont commencé à manifester. C’est un jeune qui était un peu malade. Nous, on le connaît à Wanindara ici, il ne fait pas de pagaille. Ils ont percuté le jeune et ils ont tiré sur le jeune. C’est en ce moment que nous sommes sortis et nous avons brûlé les pneus parce que nous étions mécontents », a relaté ce témoin.
Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com
