TPI de Kaloum : un capitaine de police comparaît pour vol, complicité d’évasion, violences…

Le capitaine de police, Aboubacar Touré, a comparu ce mercredi, 10 mai 2023, devant le Tribunal de Première instance de Kaloum, pour des faits de vol, violences et voies de fait et complicité. À la barre, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés, a constaté Guineematin.com  à travers un de ses journalistes.

« Je ne reconnais pas les faits », a affirmé Capitaine Aboubacar Touré poursuivi pour complicité d’évasion des personnes gardées à vue, de blessures graves administrées à plusieurs individus et vol de moto et de téléphone.

Face à cette réponse du prévenu, le Président du Tribunal Correctionnel de Kaloum, M. Ibrahima Diallo a brandi plusieurs rapports de police incriminant le capitaine Touré. Dans ces documents, les différents chefs hiérarchiques du prévenu expliquent clairement que ce dernier est « habitué des faits ».

Pour sa défense, Aboubacar Touré clame son innocence et s’explique : J’ai pris une moto-taxi. En cours de route, je suis allé me mettre à l’aise. A mon retour, j’ai vu deux jeunes s’approcher du motard. Je les ai entendus dire que des gens s’habillent bien pour emprunter une moto. Or, ce sont des malfaiteurs. En arrivant près d’eux, ils m’ont directement attaqué. J’ai dit que je n’étais pas ce genre de personnes. Mais ils ne m’écoutaient pas. Je me suis défendu », a-t-il laissé entendre, arguant qu’il était seul contre plusieurs, car selon lui, une foule l’avait encerclé.

Le vol de téléphone au préjudice d’une femme chinoise figure parmi les infractions à lui reprochées. A propos, le capitaine de police incriminé se défend en ces termes : « J’étais en filature (…) j’ai frappé par erreur à la porte de cette dame. Quand elle a ouvert la porte, je me suis excusé. Mais dès que j’ai rebroussé chemin, elle a crié que son téléphone avait été volé ». Il prétend avoir aidé à rechercher ledit téléphone.

Après tout, son avocat a plaidé pour sa mise en liberté provisoire. Une demande à laquelle le Ministère public, représenté par Monsieur Mamady Keïta, a appelé le tribunal d’en « juger la nécessité ». « Le Tribunal rejette la mise en liberté sollicitée », a indiqué le juge Ibrahima Diallo, qui a renvoyé l’affaire au 24 mai prochain pour une éventuelle comparution de témoins.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com   

Tél. : 628 28 61 19

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