Région de Mamou : le ministre Nagnalen Barry lance la campagne agricole 2023-2024 à Dalaba

Mamoudou Nagnalen Barry, ministre de l'Agriculture et de l'Élevage

Le coup d’envoi de la campagne agricole 2023-2024 a été donné dans la préfecture de Dalaba avant-hier, samedi 27 mai 2023, par le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage. Mamoudou Nagnalen Barry a mis cette occasion à profit pour réitérer l’engagement des autorités de la Transition à déployer les moyens nécessaires pour donner au secteur agricole guinéen un visage attrayant et redonner le sourire aux agriculteurs. Dans ce sens, il a égrené quelques initiatives et actions que le gouvernement est en train de mettre en œuvre, sous le leadership du président de la Transition, pour faire de la campagne agricole 2023-2024 une réussite, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Dalaba.

La cérémonie de lancement de la présente campagne à Dalaba s’est déroulée au Centre de Dounkimagna. Et, c’était en présence des autorités administratives régionales et préfectorales de Mamou et Dalaba. Elhadj Hassimiou Bah, le président de la délégation spéciale de Dalaba, s’est particulièrement réjoui du choix porté sur Dalaba pour le coup d’envoi officiel de la campagne agricole 2023-2024.

Elhadj Hassimiou Bah, président délégation spéciale de Dalaba

« Permettez-moi d’exprimer la disponibilité de l’autorité communale de mieux accueillir les nombreuses initiatives que vous êtes en train de prendre pour la relance de notre agriculture. Je mesure toute la portée historique, le bien fondé de votre exaltante mission et le choix de Dalaba pour le lancement de la campagne 2023-2024… Monsieur le ministre, vous arrivez à Dalaba précédé d’une grande réputation d’homme de fer et de rigueur dans le travail bien fait, mais aussi d’un grand serviteur de l’état économiste et manager ayant en peu de temps changé la physionomie de notre ancienne agriculture en une agriculture moderne respectant les normes internationales… Vous avez réussi en peu de temps au rayonnement et à la féminisation avec des cadres compétents dans le secteur de l’agriculture malgré le départ massif à la retraite de nombreux agents. Nous vous en remercions et le peuple vous restera reconnaissant… Grâce aux bonnes relations de travail et de complémentarité que nous tissons sur le terrain avec nos braves paysans, ce qui s’est traduit par une forte production maraîchère dans notre commune, tous les jours ce sont des dizaines gros porteurs qui quittent Dalaba avec des milliers de tonnes de légumes pour Conakry, Kankan, Siguiri, la Sierra Léone et le Sénégal », a dit Elhadj Hassimiou Bah.

La campagne agricole 2023-2024 repose sur cinq piliers, à savoir : l’accès aux intrants, aux équipements agricoles, aux financements, aux conseillers agricoles et aux infrastructures de production. Le ministre de l’Agriculture assure que toutes les actions de son département s’articulent autour de ces cinq piliers dans le cadre la présente campagne.

Mamoudou Nagnalen Barry, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage

« Au nom du président de la Transition et sur instruction du Premier ministre, je viens officiellement présenter aux populations du monde rural de la République de Guinée les actions entreprises par le CNRD pour la campagne agricole 2023-2024. La vision du CNRD et de son président, c’est que le respect que l’agriculture mérite soit redonner aux agriculteurs… Et pour donner ce respect au secteur agricole, il n’y a pas deux chemins à suivre, il y a une seule chose à faire : mettre l’agriculture au centre des priorités. Cela veut dire qu’il faut allouer les moyens importants aux secteurs agricoles. Dans cette vision, le président de la Transition a instruit le Premier ministre depuis l’avènement du CNRD de donner une place de choix à l’agriculture dans le budget national. Et, pour matérialiser cette volonté du président, les ressources allouées au secteur agricole sont passées en 2022-2023 de 800 milliards à 1900 milliards dans le budget national. C’est la plus grande augmentation budgétaire enregistrée depuis l’avènement du CNRD. Les moyens qui sont mis dans le secteur rural sont suivis par le président, par le Premier ministre, pour s’assurer que ces ressources-là vont arriver aux paysans dans le dernier village de la Guinée. C’est dans ce cadre que toutes les actions du ministère, accompagné par la chambre nationale d’agriculture, vont dans le sens d’aider les agriculteurs à accéder aux intrants, aux équipements agricoles, aux financements, aux conseillers agricoles et aux infrastructures de production. Ces cinq piliers de cette campagne 2023-2024 commencent par l’accès aux intrants », a indiqué Mamoudou Nagnalen Barry.

En parlant de l’accès aux intrants, le ministre de l’Agriculture et de l’élevage a fait part de la planification mise en place pour atténuer les souffrances des paysans.

Mamoudou Nagnalen Barry, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage

« Les intrants, pour cette année, il y a une planification d’environ 70 000 tonnes d’engrais pour la campagne. Plus de 30 000 tonnes sont déjà dans notre pays, le reste c’est en commande. Le président a personnellement apporté une subvention pour que le sac d’engrais, au lieu d’être vendu à 450 000 fg et être introuvable, se retrouve partout en Guinée à un prix de 300 000 fg pour tous. Les herbicides qui se vendaient l’année passée entre 60 000 fg et 70 000 fg, avec l’implication du ministère, cette année il y a un engagement de la part des importateurs des herbicides pour que ces produits soient vendus entre 40 000 fg et 50 000 fg partout en République de Guinée. Quant aux semences, l’année passée nous avions eu à acheter 500 tonnes de semences, ce qui fait une quantité importante par rapport à ce que nous avons l’habitude de voir dans ce pays. Cette année, avec la vision du CNRD, il y a plus de 6000 tonnes de semences de riz et de maïs, plus de 80 000 ha de semences de produits maraîchères et plus de 30 milliards de semences igname pour tous les producteurs de la République de Guinée. Pour la première fois, dans toutes les préfectures de la Guinée, nous avons créé des banques de semences. Quand une femme veut avoir 1 kg de semence de tomates ou de piment, elle n’aura pas besoin de payer l’argent. Elle viendra voir le responsable du centre de Dounkimagna, prendre la semence dont elle a besoin, elle s’enregistre et après la récolte, elle rembourse l’argent du semencier. Cette politique de semence est valable pour tout le monde pour tout ce qui est céréale dans toutes les préfectures de la Guinée. Après les intrants, il y a l’accès à la mécanisation », a dit Mamoudou Nagnalen Barry.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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