Fin de l’examen d’entrée en 7ème à Mamou : les candidats partagés entre espoir et crainte

Comme prévu, l’examen du Certificat de fin d’études élémentaire (CEE), connu sous le nom d’examen d’entrée en 7ème année, a pris fin hier, mercredi 07 juin 2023, sur toute l’étendue du territoire national. Pendant trois jours, les candidats et candidates ont rivalisé d’ardeur dans l’espoir de faire partie des futurs collégiens. A Mamou, c’est sur une note de satisfaction que les évaluations se sont achevées, même si les candidats sont partagés entre espoir et crainte, a appris sur place le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

L’examen d’entrée en 7ème année s’est passé à la satisfaction des encadreurs et candidats dans la commune urbaine de Mamou. Pour cette dernière journée, les jeunes candidats ont été évalués en Histoire.

Hamidou Sow, Directeur Préfectoral de l’éducation de Mamou

C’est le délégué du centre de l’école primaire d’Abattoir, Seydouba Soumah, qui a ouvert l’enveloppe de la dernière épreuve dans ce centre. Selon Hamidou Sow, directeur préfectoral de l’éducation de Mamou, aucun incident n’a été signalé. « On peut dire à Mamou que les dispositions prises par le département ont été respectées à la lettre. L’examen s’est déroulé dans de très bonnes conditions. Nous n’avons pas enregistré des anomalies dans les centres. Candidats et surveillants se sont bien comportés. Aucun cas de fraude n’a été signalé. Nous souhaitons que le BEPC soit comme ce premier examen national. Nous invitons les candidats de la 10ème année à respecter toutes les règles relatives à cet examen aussi. Nous saluons quand même le déroulement de ce premier examen. Nous souhaitons la même chose pour les autres examens nationaux », a indiqué le DPE.

Seydouba Soumah, délégué du centre de l’école primaire d’Abattoir

De son côté, Seydouba Soumah, le délégué du centre d’Abattoir, a dégagé son constat sur le choix des épreuves avant de lancer un appel aux autorités. « Durant ces trois jours, l’examen s’est bien passé. En parcourant les sujets, nous pouvons dire sans risque de nous tromper, ils sont vraiment abordables pour ceux qui ont le niveau moyen. Cette année, nous espérons qu’il y aura un bon résultat. Pour moi, on peut attendre le contraire de l’année dernière. Les enfants se sont bien comportés. Au centre ici, les toilettes laissent à désirer, les tôles suintent. Je recommande aux autorités locales et nationales de penser à reconstruire ce centre et même d’équiper cette école historique. Il faut créer spécialement des écoles pour abriter les examens nationaux. Si on a une école de 30, 50 salles de classes, c’est facile d’organiser un examen digne », a laissé entendre Seydouba Soumah.

Abdoulaye Sorya Sow, candidat de l’école primaire d’Abattoir

Du côté des candidats, l’on estime avoir fait le nécessaire pour être parmi les meilleurs. C’est le cas de Abdoulaye Sorya Sow, candidat de l’école primaire d’Abattoir. « Je suis vraiment content d’une part et d’autre part non, car je n’ai pas trouvé comme je voulais l’épreuve d’ECM. Mais, j’espère que cela ne pourra pas jouer sur mes notes. Je serai au collège l’année prochaine, si Dieu le veut. J’ai envie de changer de ténue. J’invite les correcteurs à bien voir nos copies et à éviter de corriger dans la précipitation… ».

Oumou Hawa Sow, candidate

Pour sa part, Oumou Hawa Sow, candidate, reste partagée entre espoir et crainte. « Je suis au juste milieu. C’est possible que je décroche mon examen. Seulement, l’épreuve de l’Instruction civique et morale m’a un peu fatiguée. Mais, je pense qu’une seule matière ne peut pas me faire redoubler. Ensuite, les surveillants n’ont pas laissé passer les pratiques habituelles. Quand même, il y a espoir ».

Même son de cloche chez Fatoumata Binta Sow, candidate de l’école primaire de Tely Diallo.  « Nous sommes à la fin des épreuves. L’année passée, j’étais encore-là. Mais, cette fois je serai au collège. Les matières étaient abordables pour cette année. Nous avons travaillé pour réussir. Nous nous attendons à un résultat éclatant cette année », a-t-elle laissé entendre.

Quant à Amadou Sow, enseignant à l’école primaire de Hamdallaye, il dit qu’il s’attendait aux sujets proposés. « Cette année, nous sommes contents et nous serons contents aussi après les résultats. Puisque toutes ces épreuves-là sont vues en classe. Nous avons enseigné cette année pour ne pas que les enfants redoublent. Il ne sert à rien que les enfants redoublent, c’est une perte pour la nation. L’État investit des milliards chaque mois pour la formation des enfants et si ces mêmes enfants échouent, c’est vraiment difficile. Nous disons aux correcteurs de bien voir et bien lire les copies des candidats. Si l’objectif est là, qu’ils corrigent très bien et évitent de briser les enfants », a dit Amadou Sow.

Après le CEE, c’est le Brevet d’Etudes Premier Cycle (BEPC) qui va commencer le vendredi 09 juin pour finir le Mercredi 14 juin 2023. Dans la région de Mamou, l’effectif total pour le BEPC est de 5 901 candidats, dont 2450 filles, selon Elhadj Amadou Soumah, Inspecteur régional de l’éducation.

De Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tél : 625 698 919/657 343 939

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