BEPC 2023 à N’Zérékoré : ce que demande le représentant de Guillaume Hawing aux candidats et aux surveillants !

Ousmane Kalo Camara, Directeur national adjoint de l’enseignement fondamental au Ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation

Le directeur national adjoint de l’enseignement fondamental au Ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation a assisté ce vendredi, 09 juin 2023, au lancement officiel des épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) au lycée Général Lansana Conté de N’zérékoré. Face aux candidats, Ousmane Kalo Camara a dénoncé les tares du système éducatif guinéen, annonçant des reformes et invitant les enseignants à se remettre en cause. Aux candidats, il leur demande de compter sur leurs propres forces pour relever le défi, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

 « L’an dernier, le système éducatif n’était pas au rendez-vous. On a moralisé, on a sensibilisé, on a formé et on continue à former nos encadreurs, nos enseignants pour élever le niveau de la pratique de classe. Le système est déliquescent, il faut avoir le courage de le dire et demander à l’autorité et au gouvernement de nous apporter des financements pour continuer la formation des formateurs dans le but d’améliorer la qualité de l’apprentissage en Guinée », a dit d’entrée monsieur Camara.

Par ailleurs, le directeur national adjoint de l’enseignement fondamental s’est adressé aux enseignants et aux candidats en ces termes : « Le souci aujourd’hui, c’est l’élargissement de l’enseignement de base. De la 6ème année en 10ème année, il faut trouver des ressources, former des cadres conséquemment pour faire le pont. Au deuxième niveau, il y a la diversification des filières. Là, depuis 60 ans, on travaille avec 3 filières. Il faut avoir au moins 4 ou 5 filières.

Pour cela, il faut encore des financements, il faut former des cadres, c’est-à-dire la formation des formateurs. Vous enseignants, on doit réellement se remettre en cause. Hier, on était citoyens d’honneur ; aujourd’hui, on nous banalise parce que nos produits ne sont pas digestes. L’emploi devient cher, la compétitive devient une exigence, la mondialisation plus la globalisation et les nouvelles technologies entrainent du chômage. Ce fardeau-là, l’Etat ne peut pas le prendre seul. Il faut l’appui des partenaires et des bailleurs. Vous les candidats, nous vous demandons de faire cet examen un cachet surtout particulier. Après ici, vous allez au lycée et une fois au lycée, c’est soit le métier ou la formation scientifique.

Donc, se remettre en cause, ça veut dire quoi ? J’évalue les enfants équitablement, justement et dans les recommandations des règles et règlements généraux des examens nationaux. Ça ne badinera pas, il y a pas de complaisances, nous voulons le mérite. Rendre le mérite beau et grand. Ramener les valeurs dans nos concessions scolaires, c’est ce qui nous motive aujourd’hui. Nos problèmes sont résolus dans la rue au lieu au tour de la table pour discuter des affaires intéressantes. La rue ne peut pas résoudre les problèmes d’une nation. Pour cela nous enseignants, nous devons nous lever ».

Par ailleurs, le directeur a dit que l’enseignement n’est pas un métier pour devenir riche. « On n’est pas enseignant pour devenir riche. On est enseignant pour former, instruire, éduquer et faciliter l’ascension des apprenants vers les agents économiques. Nous vous prions d’être vraiment corrects et justes, sans complaisance. Et je crois que les autorités de la préfecture et du gouvernorat accompagnent le système éducatif pour sa qualification », a lancé monsieur Camara.

C’est dans ce centre que le surveillant Nestor Sagno a été arrêté ce matin et mis à la disposition des services de sécurité. Il lui est reproché d’avoir photographié et posté le sujet de rédaction sur les réseaux sociaux.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tel : +224 620166816/666890877

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