13 prisonniers s’évadent de la prison de Mali : le juge soupçonne une complicité du régisseur

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C’est dans l’après-midi de ce lundi, 12 juin 2023, aux environs de 15 heures, que cette évasion s’est produite à la prison civile de Mali. Selon les explications du juge de paix de Mali, joint au téléphone par Guineematin.com, les prisonniers ont profité d’une heure où ils devaient être servi en eau pour s’attaquer au gardes pénitentiaires et s’enfuir. Mais, déjà, des recherches sont en cours pour retrouver les fugitifs.

Sékou Sangaré, juge de paix de Mali

En séjours à Conakry pour une formation, le juge de paix de Mali a confirmé l’information. « C’est aux environs de 15 heures, je ne sais pas ce que le régisseur et l’agent qui étaient là-bas faisaient. Selon le régisseur, lorsqu’ils se sont introduits dans les cales pour servir de l’eau aux détenus, ils étaient deux et les détenus étaient en supériorité numérique. C’est ainsi que les détenus ont profité pour les offenser et ont réussi à fuir. Selon les premières informations qui me sont parvenues, le nombre de prisonniers évadé est de 13 », a précise Sékou Sangaré, le juge de paix de Mali.

Ayant déjà alerté les services frontaliers, le juge de paix annonce son intention de mettre le régisseur aux arrêts pour une enquête sur cette évasion. « Les explications du régisseur ne me rassurent pas. C’est une hypothèse à laquelle je ne crois pas. C’est pourquoi, j’ai ordonné l’ouverture d’une enquête parce que ça ne peut pas se passer comme ça. Pour le moment, je présume une complicité. Comme je suis à Conakry pour une formation que je vais écourter pour rentrer, j’ai ordonné au juge intérimaire de rechercher les évadés. Toutes les dispositions sont prises, la gendarmerie et la police ont été déployées pour les recherches. Les zones frontalières sont également informées ; et, des patrouilles diurnes et nocturnes sont engagées dès maintenant pour les retrouver. Pour le cas du régisseur, il sera tout simplement mis aux arrêts pour complicité. Il y avait toute sorte de délinquants dedans, des gens qui étaient essentiellement condamnés et qui purgeaient leurs peines », a ajouté Sékou Sangaré.

Labe, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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