Conakry : le procès du Margis chef, Ibrahima Baldé, renvoyé au 17 juillet (les raisons)

Le procès du margis chef Ibrahima Baldé, un gendarme filmé à Bambéto, dans la commune de Ratoma, avec un pistolet en train de faire feu, devait se poursuivre ce lundi 3 juillet 2023. Mais, à l’absence des parties civiles, le tribunal a renvoyé à quinzaine ce dossier criminel où le gendarme est jugé pour des faits de meurtre, atteinte à la vie, coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A l’ouverture de l’audience de ce lundi, c’est maître Mirène qui a pris la parole pour transmettre la commission de maître Thierno Souleymane Baldé, avocat de la partie civile. « Monsieur le président, maître Thierno Souleymane Baldé, avocat de la partie civile dans cette affaire, me charge de vous demander un renvoi pour une semaine. Que ses clients ne seront pas là aujourd’hui, ils sont tous à l’intérieur du pays », a dit l’avocate au tribunal.

Aussitôt, le président audiencier, le juge Amadou Sy, a demandé l’avis du ministère public par rapport à cette demande de renvoi sollicitée par le conseil de la partie civile. « Oui monsieur le procureur, votre avis par rapport à cette demande », a-t-il dit en s’adressant au procureur Mamadou Hady Diallo.

Et le procureur de répondre : « Accepter ce renvoi, parce qu’il a dit que ses clients sont à l’intérieur du pays. Mais que cela soit un renvoi ultime. Donc, vous voudrez bien renvoyer à deux semaines pour les mêmes motifs », a lancé le procureur Mamadou Hady Diallo.

Finalement, le tribunal a renvoyé le dossier au 17 juillet 2023 pour la comparution de la partie civile et la suite des débats.

Dans cette affaire, le margis-chef, Ibrahima Baldé, est poursuivi pour meurtre, atteinte à la vie, coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. En effet, à l’occasion d’une manifestation organisée les 19 et 20 octobre 2022 par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) , Thierno Moussa Barry, Thierno Bella Diallo, et Elhadj Boubacar Diallo ont été tués par balles. Après enquête, le gendarme Ibrahima Baldé a été mis aux arrêts. Il avait été filmé au moment des faits, en train d’ouvrir le feu avec un pistolet.

A l’ouverture du procès le 19 juin 2023, l’accusé qui est en détention depuis le 6 décembre 2022, a plaidé non coupable des faits mis à sa charge.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/ 664 413 227

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