L’activiste Mamadou Billo Bah, membre de la coordination nationale du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) fait face à de nouveaux ennuis. En cherchant à se rendre en France pour des soins sanitaires notamment, le responsable des antennes et de la mobilisation du FNDC a été empêché de sortir du territoire dans la nuit du lundi à mardi, 4 juillet 2023, à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry. Interrogé à ce sujet par un reporter de Guineematin.com, ce responsable du FNDC s’est dit surpris de cet acte des autorités de la transition.
« J’étais en instance de voyage pour mes soins en France. À ma grande surprise, à mon arrivée hier mardi, 4 juillet 2023 à l’aéroport international de Conakry, on m’a fait part du fait que je fais l’objet d’une interdiction de sortir du territoire national. J’ai demandé les motifs, on n’a pas pu me les expliquer. Les agents de la police des frontières m’ont fait savoir que mon passeport était signalé et que je ne pouvais pas traverser l’aéroport pour voyager. J’y ai passé la nuit parce qu’au-delà du fait que j’ai été empêché de sortir, mon passeport avait été confisqué aussi. J’en ai donc passé une nuit blanche pour voir plus clair avant de pouvoir réagir. Entretemps, j’ai appelé mon avocat qui a entrepris des démarches à travers mon coordinateur national. J’ai réussi au moins à entrer en possession de mon passeport », a expliqué Billo Bah.
Le responsable des antennes et la mobilisation du FNDC rappelle qu’après plusieurs interpellations violentes dont ils ont fait objet, lui et ses collègues du FNDC, il était important d’aller se faire consulter en France. « Il vous souviendra qu’au mois de juin 2022, nous avions été arrêtés dans des conditions extra judiciaires et de façon brutale, traînés par terre comme des sacs de farine, molestés et jetés en prison. J’étais à l’époque avec Foniké Mengué et Djani Alpha. Cela a laissé des séquelles sanitaires très graves. Et, quelques temps après, nous avions été kidnappés de façon illégale. Et en prison, moi j’y ai passé 4 mois, et mes camarades Foniké Mengué et Ibrahima Diallo y ont fait 9 mois. À l’issue de cette détention, nous sommes sortis avec une santé très précaire et dégradée qui nécessite des traitements à l’extérieur », s’est-il justifié.
Par ailleurs, Billo Bah affirme ignorer les vraies raisons de cette interdiction de voyage le concernant. « Jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai aucun motif précis qui justifie mon interdiction de sortir. Quand nous avons tenté de joindre les deux procureurs, aucun d’eux ne nous a donnés une réponse claire. Je suis là à attendre la suite à donner par rapport à mon autorisation de sortir », a-t-il laissé entendre.
Malick Diakité pour Guineematin.com
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