La commune rurale de Gongoret, située à 62 kilomètres de la préfecture de Mamou, compte 4 districts de 18 secteurs. Sa population est estimée à 17 875 habitants pour une superficie de 640 km2. Les principales activités de la localité sont l’agriculture, l’élevage et le petit commerce. Dans une interview accordée à l’envoyé spécial de Guineematin.com sur place, Amadou Diouldé Petty Diallo, le maire de Gongoret, est revenu sur son bilan pendant les 5 années passées à la tête de la commune.
Décryptage !
Guineematin.com : présentez-nous votre commune rurale, la CR de Gongoret
Amadou Diouldé Petty Diallo : la commune rurale de Gongoret est située dans la préfecture de Mamou. Elle est limitée à l’Est par la CR de Gnaguara, à l’Ouest par la CR de Porédaka, au Nord par la CR de Mafara (Dalaba) et au Sud par la CR de Timbo. Son relief est très accidenté. Le point culminant est la montagne de Kourou qui abrite toutes sortes de faune. Les principaux cours d’eau sont les rivières de Badiwol, affluent du fleuve Téné, et le Poukouwol, qui prennent leurs sources au district du centre. A cela s’ajoutent d’autres cours d’eaux qui arrosent la CR, notamment la rivière de Laabikowol dans le district de Dougouwoulen qui se jette dans le fleuve Bafing dont le régime est irrégulier à cause du changement climatique et de la destruction de l’environnement. Notre commune comprend les districts de Gongoret centre, Kourou, Poukou et Dougouwoulen.
Guineematin.com : en quelle année Gongoret a été érigé en sous-préfecture ?
Amadou Diouldé Petty Diallo : cette localité a été désignée en délégation administrative depuis le 1er juin 1977, puis elle est devenue sous-préfecture en août de la même année. Elle a pour principales activités l’agriculture, l’élevage et le commerce. Cette localité, érigée en commune rurale en 1991, est de type C. C’est une collectivité gérée par un enseignant à la retraite à la tête de la mairie avec 11 conseillers.
Guineematin.com : vous avez fait 5 ans à la tête de la mairie de Gongoret. Alors faites votre bilan ?
Amadou Diouldé Petty Diallo : nous avons un bilan élogieux. Depuis notre élection en 2018, il y a eu des activités réalisées, notamment financées par l’Etat à travers l’ANAFIC (Agence nationale de financement de collectivités). On a construit ce bloc administratif qui abrite les bureaux de la mairie et celui du sous-préfet plus un foyer de jeunes. Les deux, exécutés par la société Sacko et Fils en même temps équipés. C’est le premier bilan. Deuxièmement, il y a eu un financement de l’ANAFIC pour le PAI (Plan Annuel d’Investissement) de 2021 pour le confortatif, financé par l’ANAFIC et PANAFIC (Projet d’appui à l’ANAFIC). Le micro projet financé par l’ANAFIC, c’est la clôture du bloc administratif par un mur semi grillagé de 200 m linéaires entièrement terminé et la remise provisoire également faite. Le deuxième micro projet de l’ANAFIC est l’achèvement de ce logement derrière le centre d’accueil, entièrement équipé et électrifié à l’aide d’un kit solaire. Ça, c’est le financement du PAI 2019, projet confortatif par l’ANAFOC. Il y a également une clôture maçonnerie du foyer des jeunes, financé par le PANAFIC de 200 m linéaires, l’installation d’un kit solaire. La réalisation de deux forages qui étaient prévus au foyer des jeunes et au bloc administratif. Mais le forage qui était destiné du bloc administratif, nous l’avons transféré au poste de santé du district de Kourou centre parce qu’au niveau du bloc administratif nous avons un forage plus une adduction en eau potable à côté. Il reste l’installation des pompes mécaniques pour achever les travaux. Telles sont les financements de l’Etat.
Guineematin.com : qu’en est-il de l’appui des ressortissants ?
Amadou Diouldé Petty Diallo : il y a eu aussi l’assistance de nos ressortissants à travers beaucoup de réalisations. Il y a d’abord la première réalisation de Diwal de Gongoret dans la construction du Hangar au marché central de Gongoret avec l’équipement de 100 tables pour les étalagistes. L’Association des ressortissants du district du centre a aussi réalisé un logement de trois chambres et un salon pour les fonctionnaires devant le centre d’accueil dont les travaux sont à 95 %. Les ressortissants du district du centre résidant en Europe ont à leur tour réalisé une latrine de 8 cabines pour hommes et femmes. Par-là, nous avons la construction d’un Hangar par l’Association des femmes ressortissants de Diwal de Gongoret qui va abriter toutes les cérémonies à Gongoret. Les travaux sont exécutés à 60%. Le hangar est entièrement couvert. C’est ce que les ressortissants ont fait. Au niveau des districts et secteurs, les ressortissants ont fait assez de choses dans leurs localités et aussi au bénéfice de la communauté. Il s’agit de la construction de postes de santé, d’écoles primaires, de mosquées ainsi que la réalisation d’ouvrages de franchissement, sans oublier la construction de petits hangars dans les petits marchés qui sont à Ley Bowal, à Kourou. Dans le même cadre, le Diwal de Gongoret est en train de construire une école primaire de trois classes, une direction et des latrines dans le district de Poukou…
Guineematin.com : quelles sont vos véritables sources de financement et quelles autres actions réalisées ?
Amadou Diouldé Petty Diallo : le développement de la collectivité, c’est l’Etat et la communauté. Nous avons fait le reprofilage des pistes interdistricts et entre les secteurs ; la construction des ponts en bois pour faciliter le passage en reliant les villages… Nous avons utilisé nos moyens du bord à savoir les pelles, les houes, dabas, marteaux, pioches… pour boucher les trous grâce au concours des ressortissants que je loue. Ensuite, il y a la protection de l’environnement. Nous sommes en période de reboisement. Partout où les ressortissants sont venus fêter avec nous, je les ai invités à faire le reboisement. Et c’est ce qui fut fait pour restaurer l’environnement….
Guineematin.com : quels ont été les efforts de la Commune en ce qui concerne le volet adduction d’eau de cette collectivité, l’équipement et électrification du bloc admiratif de la CR de Gongoret ?
Amadou Diouldé Petty Diallo : En ce qui concerne l’adduction en eau potable, il y a le gouvernement qui a réalisé les travaux à travers le projet PEDRI dont le taux d’exécution est à 60% parce que le forage est fait. Les fontaines sont installées, les tuyaux sont branchés et les bâtiments qui doivent abriter les appareils pour faire fonctionner le forage et le gardien sont faits. Alors, nous attendons l’installation des châteaux afin de lancer l’eau dans les villages du secteur du Centre. En ce qui concerne l’électrification du bloc administratif, nous avons un moteur qui demande assez d’efforts financiers. Donc, si la Commune n’a pas de moyens, on ne pourra pas carburer et alimenter le moteur en huile. Nous sollicitons l’installation d’un kit solaire pour mieux fonctionner…
Guineematin.com : votre mot de la fin ?
Amadou Diouldé Petty Diallo : pour terminer, je dirai que notre principale culture est le Fonio. Je lance un appel solennel au Directeur préfectoral du l’agriculture et de l’élevage, au gouvernement, aux ONG, aux bailleurs de fonds et autres, comme c’est le fonio qui donne plus de rendement à Gongoret, qu’on développe cette variété chez nous. Car on trouve au moins 2000 hectares de terres cultivables à la variété de fonio. Il y a même des groupements de jeunes et de femmes qui s’activent dans ce domaine…
Entretien réalisé depuis Gongoret (Mamou) par Amadou Baïlo Batouala Diallo envoyé spécial de Guineematin.com
Tél : (00224) 628 516 796
