Dame Bijou Julienne Lamah, âgé d’une trentaine d’années, fait partie de ces femmes qui exercent les métiers réservés aux hommes. Cette mère de 3 enfants, domiciliée au quartier Mohomou, dans la commune urbaine de N’zérékoré, a de l’affection pour la peinture qu’elle exerce depuis quelques temps. Dans un entretien accordé l’équipe de Guineematin.com basée dans la préfecture, ce jeudi 13 juillet 2023, dame Bijou Julienne Lamah a expliqué comment elle a appris ce métier, ce qu’elle tire comme bénéfices, avant de prodiguer des conseils à la gent féminine qui attend que les alouettes lui tombent toutes rôties.
« J’ai débuté mes premières formations de peintre au Mali, précisément dans la capitale Bamako jusqu’à ce que je suis rentrée ici chez moi en Guinée. J’ai suivi avec succès une formation théorique et pratique ici. Ensuite, après avoir acquis ces formations, j’ai commencé à travailler dans des chantiers et beaucoup de gens appréciaient mes travaux », a déclaré d’entrée dame Bijou julienne Lamah.
Pour notre interlocutrice, le début de la formation n’a pas été facile, car même son mari s’y était opposé. Aujourd’hui, elle a déjà 3 apprentis à son compte, révèle-t-elle. « Dans mon cycle d’apprentissage, mon mari avait tout fait pour me décourager, mais puisque j’avais un objectif à atteindre, j’ai multiplié par zéro les obstacles. Ainsi, je suis restée concentrée sur mon travail. Actuellement, je travaille avec trois apprentis très courageux. Puisque la formation est continuelle, je suis des formations avec mes apprentis pour améliorer nos niveaux dans ce domaine », a indiqué la femme peintre.
Pour mener à bien son travail, dame Bijou Lamah demande de l’aide à l’Etat et des personnes de bonne volonté. « Tout compte fait, la femme reste fragile. C’est pourquoi je demande un soutien nécessaire à toutes les personnes, associations, les bonnes volontés ou l’Etat, de me secourir dans mes plans d’action en mettant à ma disposition des outils nécessaires ou en me mettant dans un atelier convenable pour me permettre d’’évoluer davantage », a-t-elle sollicité.
En outre, dame Bijou Julienne Lamah prodigue des conseils aux femmes. « Ce que je peux dire aux femmes, c’est que dans cette vie, nous sommes tout(e)s des aventuriers (es). Moi par exemple, j’étais à Bamako pour apprendre mon métier et aujourd’hui j’ai ce métier en main, que je fais de mon plein gré parce que là-où je suis, qu’un homme me donne ou pas, je suis indépendante. Alors, mes chères dames, prenez le courage pour façonner le destin parce qu’un homme ne pourra jamais se foutre de toi. Mon mari ne peut pas se foutre de moi aujourd’hui, parce que c’est moi qui prend soin et paie l’écolage de nos trois enfants. Je prie les femmes d’avoir la même idéologie d’indépendance que moi, parce que le premier mari de la femme, c’est son travail. Que chacune se focalise dans son domaine pour être la maitresse de sa vie », a-t-elle lancé.
De N’zérékoré, Foromo Gbouo Lamah et Papa Gilbert Guémou pour Guineematin.com
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