Le pèlerinage à La Mecque est l’un des cinq piliers de l’Islam et constitue une expérience spirituelle profonde pour des millions de croyants à travers le monde. L’autre défi auquel sont confrontés les fidèles qui ont pris part au pèlerinage est la gestion de leur vie au retour des lieux saints de l’Islam. Il est essentiel de conserver et partager les valeurs acquises lors du voyage sacré.
Dans un entretien accordé à un reporter de Guineemtin.com ce vendredi, 21 juillet 2023, Elhadj Abdoul Rahim Diallo, conseiller à la grande mosquée de la Cimenterie, dans la préfecture de Dubréka, a donné quelques attitudes exemplaires que les pèlerins guinéens doivent adopter après leur retour de La Mecque.
D’entrée, Elhadj Abdoul Rahim Diallo est revenu sur le sens du pèlerinage. « Le pèlerinage est le 5ème pilier de l’islam. Après la prière, le jeûne, la zakat, il y a le pèlerinage. Le pèlerinage, c’est effectué une prière ordinaire. La différence, c’est que pour effectuer le pèlerinage, il faut avoir les moyens, la santé et il faut pouvoir effectuer le déplacement. Maintenant, une fois qu’on a effectué le pèlerinage, si on l’a effectué dans les conditions prévues par l’islam, on devient à peu près un homme ordinaire qui fait ses activités comme à l’ordinaire », a dit le conseiller.
Poursuivant, notre interlocuteur a apporté des précisions sur le comportement du fidèle revenu des lieux saints de l’Islam. « Quelles sont les attitudes que les pèlerins doivent adopter ? C’est le bon comportement. Les bonnes relations avec le voisinage, la bonne collaboration avec les autres et surtout l’assiduité à la pratique de l’islam. D’abord, avant d’aller au pèlerinage, il est interdit d’injurier, de mentir, de calomnier, de voler et de faire l’adultère. Maintenant qu’on revient du pèlerinage, on doit suivre les mêmes préceptes. Et si toutefois, on arrive à suivre cela, on ne fait du mal à personne, on ne triche pas, on ne vole pas, on effectue tous les actes de l’islam, ça veut dire que tous les péchés passés sont absous. Maintenant à partir de là, il faut s’interdire d’autres péchés. Parce que là, on devient pur comme le jour où on est mis au monde par sa maman. Ce sont ces attitudes là qu’on doit avoir », a indiqué Elhadj Abdoul Rahim Diallo.
Mais, précise-t-il, « il faut d’abord se dire que le pèlerinage, c’est un acte qui est recommandé. C’est comme celui qui vient de faire la prière ou celui qui vient terminer le jeûne, ou bien celui disposant de moyens, qui a offert la zakat ou en tout cas qui a aidé les misérables et qui sont dans le besoin alors que vous, vous êtes dans l’opulence. Mais vous êtes allés au pèlerinage pour qu’on vous appelle Elhadj ou Hadja, ce ne sont pas les recommandations de l’islam. Elhadj ou Hadja signifie voyageur. Une fois que vous effectuez le Hadj, par modestie, les gens vous appellent Elhadj ou Hadja. Sinon, on devrait vous appeler comme on a l’habitude de vous appeler. Parce que le hadj, ce n’est pas un titre, ce n’est pas un couronnement comme celui qui a récité le coran et qu’on couronne et qu’on appelle Thierno. Non ! Ce n’est pas le cas pour le Hadj. Donc, celui qui vous appellera par votre nom, n’a commis aucune faute. Ce qu’il faut avoir, c’est le bon comportement. Pratiquer l’islam comme ça se doit, conformément aux recommandations en la matière. Ainsi, on préservera les acquis qu’on a obtenus avec l’absolution des péchés à travers le pèlerinage effectué », a laissé entendre Elhadj Abdoul Rahim Diallo.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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