Meurtre de M’mahawa Traoré à Kobayah : les présumés auteurs libérés par le tribunal de Dixinn

Huit mois après la disparition tragique de M’mahawa Traoré, une fillette âgée de 4 ans, l’identité de son meurtrier reste encore un mystère. Cette petite fille avait été retrouvée morte le 28 novembre 2022 dans une cour se trouvant à proximité d’une clinique à Kobaya (dans la commune de Ratoma). Six suspects avaient été arrêtés, inculpés de « meurtre, assassinat et complicité » et placés sous mandat de dépôt.

Mais, tous ces suspects ont été acquittés ce lundi, 24 juillet 2023, par le tribunal criminel de Dixinn pour « délit non constitué » à leur encontre. Ainsi, le tribunal vient de les innocenter dans cette affaire de meurtre qui avait indiqué plus d’un au sein l’opinion publique nationale, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Dans cette affaire, c’est Lansana Kaba, Papa Koly Doumbouya, Mohamed Aliou Diané, Ousmane Ben Camara, Ibrahima Barry et Rouguiatou Daffé qui étaient sur le box des accusés. Ils ont été arrêtés à la suite de la découverte du corps de la fillette M’mahawa Traoré dans une cour Kobaya le 28 novembre 2022. Celle-ci était portée disparue depuis la veille et sa famille était sans nouvelle.

Durant leur procès en première instance qui a démarré le 3 avril 2023, ces six accusés ont tous clamé leur innocence et ils ont réfuté les charges articulées contre eux. Au cours de leurs différentes dépositions, faites à tour de rôle à la barre, ils ont tous plaidé non coupables. Mais, les avocats de la partie civile avaient maintenu les accusations à leur encontre et avaient sollicité auprès du tribunal l’application de la loi dans toute sa rigueur.

Par contre, le ministère public avait requis l’acquittement des accusés au bénéfice du doute. « Les enquêtes menées ont relevé que certains ont été les derniers à voir la petite. Certaines personnes ont laissé des traces sur les murs, faisant croire que quelqu’un est passé par cette voie et tant d’autres. Tous ces éléments sont déclencheurs d’une poursuite contre ces accusés. Mais, la question qu’on se pose est de savoir qui sont ceux qui ont commis cet acte ignoble. Vous avez constaté le déroulement des débats et les déclarations de chacun, monsieur le président. Notre rôle, c’est d’aider votre tribunal à ne pas condamner un innocent et à ne pas libérer un coupable. Lorsque les charges sont suffisantes, le ministère public n’a aucun état d’âme quand il s’agit de condamner. Et si les charges ne sont pas suffisantes, il ne fera qu’appliquer la loi. A la lumière de tout ce qui a été dit, nous avons mesuré la peine des parents de M’Mahawa Traoré et nous leur réitérons nos condoléances. Cependant, les éléments qui ont permis d’enclencher les poursuites contre ces accusés sont insuffisants. C’est pourquoi, le ministère public vous demande d’acquitter ces accusés au bénéfice du doute et de renvoyer le ministère public à mieux se pourvoir », a dit Alpha Bacar Cissé.

Dans cet ordre d’idée, le collège d’avocats de la défense, composé des maîtres Dinah Sampil, Labilé Michel Sonomou, Christophe Aimé Labilé, Mohamed Abou Camara, a plaidé non coupable et a aussi demandé l’acquittement pur et simple de leurs clients pour crime non constitué à leur égard.

Finalement, dans sa décision rendue ce lundi, 24 juillet 2023, le tribunal a déclaré Lansana Kaba, Papa Koly Doumbouya, Mohamed Aliou Diané, Ousmane Ben Camara, Ibrahima Barry et Rouguiatou Daffé non coupables des faits mis à leur charge et les a renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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