Comme annoncé précédemment, après 7 mois de procès, le tribunal de première instance de Mafanco a condamné ce mardi, 25 juillet 2023, Néro Lancinet Camara, jugé pour viol et harcèlement sur 5 filles mineures à l’orphelinat Hakuna MATATA, sis à Dabompa dans la commune de Matoto. Le tribunal l’a déclaré non coupable pour l’infraction de viol mis à sa charge. Par contre, il a été condamné à 2 ans d’emprisonnement, dont 8 mois assortis de sursis harcèlement sexuel et au paiement d’une amende de 2 millions GNF. Pour les intérêts de la partie civile, l’accusé est condamné au paiement de 100 millions GNF. Monsieur Camara est également interdit de séjour, pendant une période de 5 ans, dans l’enceinte de l’orphelinat en question. Une décision qui révulse la fondatrice des lieux, en l’occurrence Laurence Rouyer, ex-femme du condamné, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
La déception se lisait sur le visage de fondatrice de l’orphelinat Hakuna Matata, madame Laurence Rouyer qui s’attendait à une décision plus sévère. Elle entend faire appel de cette décision.
« Je suis très déçue de cette décision. Je suis extrêmement déçue. Je m’attendais quand même à une condamnation plus sévère par rapport à ce que Néro Lancinet Camara a commis vis-à-vis de mes filles. Ça me touche parce que je sais ce qu’elles ont subi. On a décidé d’interjeter appel de la décision, parce qu’on trouve que la peine est très petite. Les indemnités qu’ils ont citées, nous, ce n’est pas derrière l’argent qu’on court. Ce n’est pas le principal que nous on cherche. Nous voulons qu’il y ait une condamnation ferme pour au moins qu’il y ait une petite réparation sur les filles. Parce que là, c’est comme s’il ne reconnaît pas qu’elles ont été victimes. Et c’est désolant quand même. Parce qu’il a commis un cas de viol sur les 5 filles. Moi, je sais ce que la fille a subi. Elle a encore des séquelles. Donc, c’est vraiment dommage. Nous allons relever appel », a martelé la fondatrice de l’orphelinat juste après la décision du tribunal.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
