C’est parti depuis quelques semaines pour les vacances scolaires dans la ville de N’zérékoré. Une occasion de repos que certains jeunes élèves mettent à profit pour pratiquer certaines activités comme le petit commerce et le transport. Ce qui leur permet de réaliser des revenus avant la prochaine rentrée des classes. Des jeunes élèves exerçants ces activités, interrogés à ce sujet par l’équipe de Guineematin.com basée dans la préfecture, ont donné leurs avis sur cette ruée vers ces activités.
Trouvée derrière sa marchandise au grand marché de N’Zérékoré, Hawa DORÉ, élève en classe de 10ème année, explique pourquoi elle fait le petit commerce. « Je suis élève, candidate au brevet de la session 2024. Je profite de ces grandes vacances pour faire le petit commerce. Je fais le commerce de vans tous les jours ici au marché ou parfois dans les petits villages. Je le fais pour me préparer financièrement avant la prochaine rentrée des classes. Cela va m’aider pour mon propre soutien et mes besoins de fournitures scolaires. Je ne suis pas une commerçante permanente de profession, mais je profite juste de ces vacances. Quant à la clientèle, je peux dire que c’est plus ou moins bon. Et par la grâce de DIEU, j’arrive au moins à faire quelques ventes », a expliqué cette jeune candidate.
Même son de cloche chez Alexis KPOULOMOU, un autre jeune élève en classe de Terminale Sciences Mathématiques au lycée Felix Roland Moumié, conducteur occasionnel de taxi-moto. « J’ai eu mon passage pour la terminale cette année. Vu que je n’ai pas de soutien financier, je me précipite dès les vacances pour me lancer dans la conduite de taxi-moto, pour me permettre de me préparer et subvenir à mes besoins. J’ai eu cette moto depuis que je faisais la 11è année. C’est ainsi qu’à chaque vacance, je m’investis entièrement dans la conduite de taxi-moto puisque pendant les cours, je m’intéresse aux études. Je profite vraiment des grandes vacances de toute ma force dans cette activité. Je sais que je ne suis pas le seul parce que pendant les vacances, beaucoup d’élèves font comme moi. Ça veut dire qu’on est nombreux dans ce secteur, mais DIEU merci, je peux avoir mon quotidien malgré le grand nombre de conducteurs actuellement », a laissé entendre Alexis KPOULOMOU.
Catherine LOUA, rencontrée à côté de sa marchandise à la gare routière de ONAH, confirme cette ruée des jeunes élèves vers ces activités. « Je suis teinturière de profession, spécialisée dans la teinture des habits forêts. Mes produits sont directement destinés au commerce après la teinture. Avant, on n’était pas nombreux dans le commerce de cet article, mais actuellement, surtout pendant ces vacances, nous sommes plus nombreux maintenant puisque les élèves ont augmenté notre nombre. Eux aussi, ils deviennent commerçants pendant les vacances. Et en ce moment même, l’offre devient supérieure par rapport à la demande. Donc, ça joue forcément sur nous, car on ne peut plus faire les mêmes recettes ».
Par ailleurs, madame Catherine LOUA a profité de notre micro pour évoquer quelques difficultés auxquelles elles sont confrontées avant de lancer un appel d’aide et de soutien au gouvernement. « Ce qui nous fatigue de plus, c’est la cherté des produits que nous utilisons dans la teinture. Ce qu’on pouvait acheter à 150 000 GNF se négocie actuellement entre 300 et 400 mille GNF. Au-delà de ça, c’est la pluie qui nous fatigue aussi, mais c’est son temps actuellement. Je demande donc à l’Etat de nous aider en revoyant à la baisse le prix de nos matériels de travail, particulièrement à monsieur le Président, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA. On remercie DIEU puisque notre produit, qui est l’habit Forêt, est très convoité », a-t-elle lancé.
N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH, Jean David LOUA, Joseph GOUMOU, Roger Loulé BLEMOU et Cécé GBAMOU pour Guineematin.com
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